Reviens ici,voleuse !

La place public.Le lieu le plus fréquenté d'Huligan.Certainement car tous le monde,axés et désaxés,peuvent se déplacer.Il n'y a plus vraiment de différence,enfin si,quelques.Le grade,le style vestimentaire,la couleur de peau,etc...Mais ici est le seul endroit où toute personnes confondus peuvent se déplacer librement.
Shina se préparait à y aller.Elle s'était levée à l'aube,avant son père,préssée de rejoindre ses camarades.Mais il était bien trop tôt,et elle avait profitée du temps libre pour fouiller les ordudres en quête d'un petit déjeuner,et pour aussi tuer quelques cafards qui hantaient sa chambre salle.Elle en avait assez de les voirs,et voulait essayer de les exterminer,mais plus elle progressait,et plus elle était desespérée,comprenant que les cafards étaient partout et que le combat était perdu d'avance.

"Ma petite chérie,papa va chercher un travail !"Cria son père avant qu'elle n'entende la porte se fermer.

C'était son quotidien.Son père,tous les matins,partait chercher un travail,et revenait malheureusement bredouille pour plusieurs raisons : trop sale,pas assez qualifié,...
Il avait mit énormément de mal pour arrêter de boire et faire des économies,mais il lui arrivait d'y replonger,tellement il était déçu de ses entretiens d'emplois qui finissaient mal.
La fillette s'y était accoutumée.Et pendant que son père partait à la recherche d'un boulot,elle allait,avec sa bande d'amis,voler.Elle volait tout.La nourriture,l'argent,les papiers,etc,puis faisait le tri de l'utile et de l'inutile.D'un côté,elle faisait ça pour la survie de son père et d'elle,mais aussi,elle faisait chaque jour une compétition avec ses amis : qui volera le plus de choses sera le gagnant.

"Hey !Tu viens ?"Entendit-t-elle à sa fenêtre,accompagné de sons de cailloux percutant l'une des seules vitres de son logement.

Elle enfila un ancien manteau de sa mère,qui les avait abandonnée,mit ses basquettes salles qu'elle avait receuillis d'une poubelle et sortit à l'air libre.Elle déploya ses bras,avant de vite les croisés.Il faisait très froid,cette matinée là.

"Aller,qu'est-ce qu'on attends pour aller à la place public ?"S'écria Shina Yume.

"Ouais,on y go."Répliqua Senna en tirant par le bras Jeannine,qui pleurnichait,comme très souvent,certainement à cause d'une réplique blessante de son camarade.

Quant au dernier de la bande,que tout le monde avait nommé leader,ne répliqua pas par une blague,comme à son habitude.Il préférait regarder sa nouvelle trouvaille : une pièce datant du XXI siècle.Il y avait dessus un dessin d'une femme,à son autre face,inscrit "1 euro".

"Je crois que la femme s'appelait Marion,ou Mariette,enfin,son nom commençait par Marie."Dit Jeannine.

"C'est déjà ça que tu connaisses un peu de choses !"Répliqua Jim en regardant sa nouvelle petite pièce.

En effet,la petite bande d'enfants n'était pas scolarisé : ils n'avaient pas les conditions requises pour être scolarisé : trop pauvres et trop sales,de plus,ils pouvaient transmettre des maladies du aux ordures aux élèves.Donc,ils ne furent jamais scolarisé jusque maintenant.Jim donna un baiser à sa pièce,en murmurant qu'elle valait de l'or,avant d'enfin la rangeait.

Ils s'arrêtèrent,et regardèrent autour d'eux :ils y avait des étalages,du monde,et leurs sens étaient en éveils devant tous ces mouvements rappelant une fourimillière,ou un nid d'abeille.En humant l'air,ils sentirent des odeurs de fruits,de légumes,de charcuteries,et autres aliments.

"Marché de bouffe !"S'écria Shina en sautant en l'air.

Ils appelaient ça comme ça car ils pouvaient voler tranquillement de la nourriture et se nourrir pour un bon moment.Ils ne savaient pas faire la cuisine,et seule Jeannine savait le faire,car sa mère lui apprenait.Shina Yume regrettait de ne pas avoir demander à sa mère à lui apprendre à faire la cuisine,et malgré l'aide de Jeannine,qui lui montrait tout ce dont elle se souvenait,cela n'était pas aussi efficace que l'apprentissage avec un adulte.

"Vous connaissez le tableau :maintenant,on ne s'appelle que par nos pseudonymes."Ordonna Jim avant de se sauver dans le tas.

Shina avait choisis comme pseudo de vole,Yume,son deuxième prénom,qu'elle utilisait rarement.Jeannine avait décidée de s'appelait Rose,Senna de s'appelait Scène (tout le monde trouvait ça très étrange ) et Jim de mélanger son prénom et son nom de famille pour former Jiwa.Ils utilisaient ces noms pour garder anonyma,et,si ils se faisaient repérer,de ne pas donner son vrai nom.Pratique,mais dangereux,dans ce système de gouvernement.

Shina partit de son côté,suivis de Senna,qui désirait voler avec elle.La fillette accepta,et ils s'engouffrèrent dans la grande place.Elle fit signe à Senna en désignant du menton un étalage remplit de fruits et de légumes saisonniers.Le garçon aquieça et alla voir la vendeuse.

"Ce fruit,ce serait pas une pomme ?"

"Mais non,mon garçon,c'est une citrouille."Répondit-t-elle,amusée.

Et ainsi se lança entre eux un débat sur quel est-ce fruit.Et tandis que Senna pointait du doigt des fruits en donnant des noms de légumes,Shina en volait,sur un côté de l'étalage.

"Sale voleuse !N'as-tu pas honte de voler à des vendeurs innocents ?!"S'écria une voie furibonde.

La vendeuse,Senna et Yume firent un seul mouvement vers le boucher.Il sentait le sang sèché,et portait des habits salis par le sang de ses victimes.Il devait se lever à l'aube pour éliminer quelques animaux de son bétail,puis il les présentait sur cet étalage au départ blanc comme neige,mais qui finissait immaculé par le rouge écarlate du sang.

"Je vais t'apprendre à voler,moi !Tu vas goûter à une bonne vieille raclée !"Cria l'homme,devenu rouge de rage.

A peine eut-t-il terminé sa phrase que la gamine détala dans le tas de monde.Elle passa dans une jungle de jambes d'adultes,jonchés de morceau de papiers sur le sol,de morceaux de verres,et autres.Elle enjamba un bébé qui s'était accroupi,capricieux,pour obtenir un bonbon de sa maman,contourna une bande de gothique préparant de terribles assauts pour leur adversaires,et croisa,un peu plus loin,un chat qui fouinait dans les ordures,et qui déguerpilla en felant,sentant vibrer sous ses pattes les pas de courses de Shina Yume.Mais sa longue course effreiné s'arrêta bien rapidement.

*Un cul de sac !*S'écria-t-elle en son fond interieur.

Elle commença à prier pour que l'homme ne l'aie pas rattraper,mais elle s'arrêta bien vite.

"Cette fois,tu ne pourras plus m'échapper !"

Elle commença à trembler comme une feuille.Jamais elle n'avait été aussi appeurée.Ajouter à ceci son épuisement qui transformait ses jambes en coton,qu'elle haletait à cause de sa course,et de sa faiblesse face à cet homme,bien plus fort qu'elle.
Elle tourna lentement la tête pour faire face à l'homme.Elle inspira lentement l'air,pris son courage à deux mains.Elle connaissait déjà son sort,en tout cas,elle avait été témoin de ce qui l'attendait.Elle se souvenait de ses parents,qui se battaient toujours.Et,après chaque bataille,elle les revoyait,en train de se masser les bras,les jambes,et les côtes,même parfois dans d'autres endroits,en essayant d'oublier cette douleur,puis reprenait leur travaux quotidiens...En résumé,l'homme va certainement la taper jusqu'à ce qu'elle crie grâce,puis,satisfait,il s'en ira après lui avoir fait la morale.Puis elle devra se trainer le corps,avec courage et volonté,pour retourner chez elle,puis cherchera,dans l'ancienne chambre de sa mère,cette crème miracle qu'elle appliquait pour sentir moins la douleur,puis reprendra son petit train-train quotidien : fouiller aux ordures,voler.
Elle désira dire au boucher qu'il pouvait la taper et qu'elle était prête,mais à peine eut-elle ouvert la bouche pour lui adresser la parolequ'elle reçut une giffle qui la renversa au sol,à genoux.Elle sentit le goût du sang sur sa bouche.Elle cracha et vit sa salive mélangée à son propre sang tombait sûr le gravier.Elle se roula en boule,démoralisée,et attendit que le boucher lui donne une pluie de coup.

Le marché. Affichage à perte de vue d'étalages et d'échoppes, devant les grands magasins aux vitrines rutilantes, sur une place parcourue par bien des gens. Axés, Désaxés, Populaires et bien d'autres encore...Précédée de son fidèle Bergerac, tenu en laisse pour une fois, et de la petite et bouillonnante Hoshi, elle aussi attachée, au vu de son caractère explosif, Azuka déambulait entre les étals et les passants, goûtant avec plaisir les odeurs variées, d'épices, de viande, de cuisine, de peinture, qui parvenaient à ses narines. A son pied, Bergerac faisait de même et humait avec intérêt le fumet s'échappant de l'étal d'un rôtisseur de volailles. La plupart des marchands étaient affables et souriants, n'oubliant pas que de leurs clients dépendait leur survie, mais néanmoins sur leurs gardes, car certaines personnes, affamées ou juste sans argent, étaient prêtes à tout pour manger, y compris à voler.

Dans cette querelle ancestrale qui opposait marchands et voleurs, Azuka ne prenait pas parti. La jeune femme avait la chance d'avoir assez d'argent pour se payer de quoi vivre et savait que jamais elle ne connaîtrait la vraie misère, car Ethan, son père, prendrait soin d'elle si elle ne pouvait le faire et que son métier, quoique difficile, gagnait correctement. Elle comprenait bien sûr les marchands et leur hargne, ces hommes vivaient de leur vente et il était évident qu'un vol représentait pour eux des espèces sonnantes et trébuchantes perdues. Cependant, les voleurs, eux, avaient sûrement faim, et étaient prêts à tout pour vivre, de même...Comment Azuka aurait-elle pu juger ces êtres sans le sou, qui ne pouvaient espérer manger et survivre que par le fruit de leurs larcins?

En attendant, elle acheta des provisions suffisantes pour se nourrir jusqu'à la fin de la semaine, puisque les prochains jours seraient, au vu du nombre de rendez-vous notés, longs, et qu'elle n'avait aucune envie d'avaler rapidement un plat pré-cuisiné par une grande enseigne qui y aurait fourré plein de graisses et de sel pour cacher ses faibles talents culinaires. Quand on en a les moyens, pourquoi mal se nourrir? Elle prenait garde à procurer à ses chiens une alimentation saine et équilibrée et conseillait la même chose pour les animaux de ses clients, mais ces conseils s'appliquaient aussi à l'humain, n'est ce pas? Alors Azuka n'hésitait pas à payer, éventuellement, un peu plus cher pour avoir des aliments de qualité convenable et les cuisiner elle-même, au lieu de la bouffe dégoûtante des supermarchés. En attendant, Bergerac, à son pied, l'attendait sagement tandis qu'elle payait à une commerçante l'achat de légumes, à une autre celui de viande et au dernier quelques fromages, produits laitiers et oeufs. Derrière elle, Hoshi gémit. La petite husky était si gourmande...Azuka sourit et, une fois n'était pas coutume, se laissa fléchir. Elle acheta deux biscuits, prévus pour les humains à la base mais à base de viande et de légumes, donc bons pour un chien, et se planta devant ses canidés.

Elle ne plaisantait pas sur la bonne éducation de ses animaux. On ne mange pas à table, on mange après la maîtresse, on ne dort pas à la place de la maîtresse mais au pied du lit, on marche au pied...Vétérinaire et donc spécialiste du comportement des animaux, elle n'ignorait pas que le maître devait être dominant chez lui et pour cela, inculquer au chien sa dominance en parlant le langage de l'animal: la hiérarchie de la meute. Après seulement venaient les caresses et les gestes d'affection, une fois les bases bien établies. Donc, Azuka interdit formellement à ses deux chiens de mendier et leur ordonna de s'asseoir et de se tenir sages. De la sorte, le biscuit devenait une récompense pour un acte effectué, et non une façon de céder à leurs pleurnicheries. Dressé de longue date, âgé de dix-sept ans, le vieux dogue allemand argenté, Bergerac, se posa directement sur son derrière et regarda sa maîtresse avec ses grands yeux vifs, attentif. Il reçut donc sa friandise le premier, tandis que Hoshi piaffait et peinait à demeurer assise. Finalement cependant, elle se calma et Azuka lui offrit son biscuit, que le bébé husky, noir et blanc,avec une fleur de lys sur le front, dévora avec plaisir. Puis elle se remit en marche.

Soudain, alors qu'elle sortait du marché, une gamine lui passa en courant sous le nez, suivie par une homme rugissant, portant tablier blanc, probablement un boucher...et la gamine serait donc une voleuse? En tous cas, Azuka, Dieu sait pourquoi, suivit la fuyarde et le boucher à pas vifs, mais sans se précipiter pour autant. Pourtant elle arriva et trouva la gosse debout devant le boucher, tremblante. L'homme, furibond, lui assena une gifle qui jeta au sol la gamine. Elle ne devait pas avoir plus de sept ans, et Azuka sentit la colère pulser en elle. Quel type balancerait à une môme, même une voleuse, une telle gifle que la gosse se mette à cracher du sang? Pourtant c'était le cas, et Azuka hésita un instant à lâcher Begerac qui, sentant la colère de sa maîtresse, était prêt à bondir, puis renonça. Elle ne ferait que s'attirer des ennuis. Cependant elle se plaça, à pas vifs, entre le boucher et la gamine, déclarant d'une voix calme:

"Il ne me semble pas que ce genre de chose soit appropriée. Le propre des hommes civilisés est pourtant, entre autres, de savoir contenir sa colère..."

Furibond, le boucher commença à traiter Azuka de tous les noms mais la jeune femme se contenta de sourire. Soudain l'homme leva la main, au paroxysme de la fureur, et menaça la vétérinaire qui fronça les sourcils. Quelle brute...Juste devant elle, Bergerac se mit alors à gronder. Le spectacle de ce dogue, de si grand taille que sa tête parvenait à la taille d'Azuka, ce dogue au front solide, aux mâchoires dures, à la tête carrée, montrant des crocs impressionnants en retroussant ses babines sur un grondement caverneux, venu droit de son torse puissant, fit reculer l'homme. Hésitant soudainement, le boucher grommela une injure, puis, dans un geste de colère, cracha aux pieds de la jeune femme qui entendit, marmonnées par ce rustre, diverses injures fleuries faisant allusion à la seule préoccupation des hommes de cet acabit. Puis le boucher s'enfuit et Azuka se retourna vers la gamine.
Mais Hoshi l'avait précédée. La petite husky, heureuse de voir une humaine, bondit sur l'enfant et entreprit de lui lécher le visage à grands coups de langue.

"Hoshi, sage!!"

La chienne recula, ses yeux bleus de husky de huit mois fixés sur l'enfant, vers laquelle Azuka se pencha:

"Il m'avait l'air bien énervé, ce type...tu lui avais volé quoi?"

Puis fixa l'enfant:

"T'as l'air d'un loup au sortir de l'hiver...Tiens. Tu t'appelles comment?"

Ce disant, elle tendit à la gamine un sandwich qu'elle avait acheté et qu'elle destinait au lendemain. Tant pis, elle mangerait le deuxième aujourd'hui et se ferait une plâtrée de nouilles pour midi prochain!!

Mais il n'y eut point de coup qui enchaina cette violente gifle.Il y eut à la place, des bruits de pas, et une voie qui s'éleva.Etrangement, ça lui rappela légèrement sa mère, qui prenait souvent sa défense, et peut-être l'avait-elle trop chouchouté avant son départ.

"Il ne me semble pas que ce genre de chose soit appropriée. Le propre des hommes civilisés est pourtant, entre autres, de savoir contenir sa colère..."

La jeune fille se risqua de lever les yeux et vit deux jambes entre elle et l'homme.Elle entendit des insultes bien horribles pour une fillette de son âge, mais Shina Yume en avait l'habitude.Elle entendait souvent ce type d'insulte, dans les quartiers, dans les guerres entre jeunes, mais aussi bien avant, quand ses parents s'insultaient, autrefois, avant que sa procréatrice disparaisse.Elle sursauta en entendant un aboiement de chien qui lui fit peur, et baissa la tête, de peur qu'il l'attaque, alors que c'était bien bête.Puis elle vit un cracha s'écrasé au sol, prêt des chaussures de l'inconnue, qui était une femme.Puis elle entendit une autre liste d'insultes et l'homme partit,énervé.

*La prochaine fois, je ferais attention...*Songea-t-elle.

Mais aussitôt sa pensée terminé, sa petite frayeur précédente prit vie : un chien l'attaquait !Il bondit sur elle et l'écrasa de tout son poids, et l'attaqua à coup de terribles...Léchouilles !C'était d'un côté bien sale, mais d'un autre côté, c'était bien avantageux, puisque cela nettoyait le visage de la fillette.

"Hoshi, sage!!"entendit-t-elle.

Puis elle ouvrit les yeux et vit en face d'elle un bébé husky, qui remuait joyeusement la queue.Il n'était pas dangeureux, ce chien, et ce n'était pas possible qu'un aussi petit chien aboie aussi fort.A part si il avait de fortes cordes vocales...

"Il m'avait l'air bien énervé, ce type...tu lui avais volé quoi?"

Elle leva la tête et vit une femme brune, avec une peau légèrement matte, qui la regardait avec curiosité.Elle voulut lui répondre, lui dire qu'elle n'avait pas volée mais qu'elle s'était faite remarquée par cet homme, mais elle se retint et ferma sa petite bouche.

"T'as l'air d'un loup au sortir de l'hiver...Tiens. Tu t'appelles comment?"

Elle lui tendit ensuite un sandwich qu'elle s'empressa d'attraper.Elle le mangea avec avidité, cela faisait combien de temps qu'elle n'avait pas mangée un aussi délicieux repas ?Il y avait dedans de la viande, et une sauce délicieuse qu'elle ne connaissait pas.Elle ne regarda la femme et les deux chiens que quand elle eut finit son délicieux repas.Elle essuya la sauce qui dégoulinait de sa bouche et qui lui donnait encore plus cet air d'animal ou d'homme de cromagnon d'un rever de manche de son manteau salle.Puis elle reporta son attention sur la femme, les deux chiens, et les deux questions.

"Je...Je volais à l'autre étalage, et puis il m'a serré."Dit-elle de sa petite voie.

Cela devait être bizarre pour la femme, le mot serré.Pourtant, dans les quartiers défavorisés d'Huligan, on disait "serrer" au lieu de "repérer" ou un autre verbe plus approprié à cette phrase.Et puis, il y avait cette autre question auquel elle n'avait pas répondue.

"Je m'appelle Shi...euh...Je m'appelle Yume...Oui,c'est ça,Yume."Bredouilla-t-elle.

Là,elle se faisait vraiment passée pour une idiote.Mentir n'avait réellement était son atout favorie, et en plus, elle était en face d'une bonne femme qui l'avait sauvée.Et puis, peut-être que si elle mentait trop, elle allait envoyer ses chiens la bouffaient...Enfin, n'importe quoi, ce n'est que dans les contes de fées !Quoi que...
En tout cas, elle avait bien mal mentie, et la douleur de la gifle commençait à enfler son visage.Zut, elle allait avoir ça encore combien de temps ?Elle en avait déjà assez de ses rats, de sa salle maison et des insectes !De plus qu'elle commençait à développer un vilain rhume, et maintenant, la trace d'une gifle ?Shina Yume soupira, puis, voyant qu'elle était assise, se leva pour faire face de sa toute petite taille à celle de la femme, qui était bien plus grande.

"Et votre prénom ?"

Azuka avait vivement rappelé Hoshi en voyant la gamine, sous les coups de langue enthousiastes de la jeune chienne, virer au blanc délicat d'un cachet d'aspirine. L'enfant sembla rassurée en découvrant son agresseur canin, puis se rua sur le sandwich offert par Azuka et le dévora à toute allure, tandis que la jeune vétérinaire, immobile et silencieuse, la regardait faire. Ouh là, elle semblait avoir sacrément faim la petite, qui engloutissait la nourriture comme une bête fauve affamée. Lorsque l'enfant eut fini, elle redressa la tête en direction d'Azuka, avec un rien de sauce coulant à la commissure de ses lèvres qui lui donnait un air de sauvage. La petite s'essuya la bouche puis répondit aux deux questions que venait de lui poser la praticienne. Apparemment, elle avait tenté de voler à l'étalage et s'était fait...serrer? Oui, serrer. Azuka fouilla une seconde dans ses souvenirs, se rappelant qu'un client, peu de temps avant, amenant son cocker -ouais, j'admets, ça casse tout le Désaxé qui a un cocker hein?-, donc, amenant son chien, lui avait expliqué qu'il n'avait pas d'argent car il s'était fait serrer par les policiers. Azuka, habituée à ce parler imagé des gens des quartiers défavorisés, dont elle soignait les bêtes, avait vite déduit que le type s'était fait attraper. En attendant, la gamine s'était donc fait pincer par cette espèce de furie à visage humain alors qu'elle tendait la main vers un étalage. La gamine qui s'appelait, selon ses propres dires, Yume. Un joli nom aux allures exotiques, un nom somme toute inhabituel, songea Azuka qui sourit:

"Enchantée, Yume."

La gamine, Yume donc, se redressa d'un seul geste pour faire face à la jeune femme, qui la dominait de quelques têtes. Azuka, silencieuse, détailla le visage de l'enfant, nota sa pâleur, sa maigreur, le tremblement du petit corps sous le froid mordant d'hiver, le nez qui coulait, amorce d'un rhume, et la joue enflée par la gifle. Mais quel gouvernement était assez cruel pour laisser des mômes dans la rue? Elle avait quel âge, cette gosse? Sept ans? Six, même? Les gens du gouvernement, tous ces Axés étaient de vrais salauds pour laisser des gosses comme elle dans la rue en plein hiver. Azuka fronça les sourcils, sans que sa colère soit dirigée vers l'enfant, puis répondit à la question effrontée de la petite qui lui demandait son nom.

"Azuka Deerdle, vétérinaire. Elle c'est Hoshi, et lui Bergerac."

Tandis qu'elle parlait, sa main désigna successivement le grand dogue argenté, digne et immobile, et la pétillante Hoshi qui revint vers la gamine et lui lécha les mains. Bon d'accord, les mains en question sentaient le sandwich. Et alors? On va faire semblant que c'est de l'affection, hein? De toute manière, Hoshi était une vraie hippie elle aimait tout le monde, même les vilains moches avec ou sans sucre dans les poches. Azuka attrapa son bébé par le collier:

"Hoshi, j'ai dit sage."

Docile, la petite s'assit et leva ses yeux bleus vers sa maîtresse, qui la félicita avant de revenir à Yume, décidément dans un état pitoyable pour une gosse de six ans. N'importe quoi...Elle lui adressa un gentil sourire avant de reprendre:

"Eh bien, Yume, d'où tu sors comme ça? J'imagine que tu habites dans les quartiers mal famés, non?"

Puis, ne souhaitant pas que la petite, gênée par les question de l'adulte, se renferme sur elle-même comme une belle-de-nuit à midi, elle enchaîna simplement en désignant, d'un geste, la joue blessée par la puissante gifle de ce crétin de marchand:

"Tu risques d'avoir une sacrée marque. Si tu veux, j'ai de quoi te soigner à mon cabinet vétérinaire, ou bien, je peux demander à mon père. Tu le connais peut-être, il s'appelle Ethan et est assez connu parce qu'il est un chirurgien, très célèbre, mais qui travaille dans un des services les plus durs de l'hôpital et surtout, qui ne refuse pas de soigner les Désaxés. A la différence de beaucoup."

Tout en parlant elle s'était approchée gentiment de Yume, douce comme elle l'était face à un animal méfiant, elle qui savait si bien y faire avec les bêtes. Sans un geste de plus, sans tendre la main, pour ne pas effaroucher cette enfant des rues, elle reprit doucement:

"Allez, viens. On va trouver de quoi soigner ta joue et ton rhume, et puis, au moins, à mon cabinet, tu seras au chaud."

"Enchantée, Yume."Dit la jeune femme.

Shina Yume se retint de pousser un soupir de soulagement.Elle était vraiment nulle en mensonges, et apparament, la femme l'avait cru.Comme ça, il n'y aura pas de problèmes.Shina n'est pas Yume, et si elle crie tout ça aux Axés, ils ne trouveront pas de Yume...Enfin, si il y en a une dans les quartiers mal famés, elle sera dans un vrai pétrin, de la faute de Shina, la petite fille qui est peut-être sa voisine et qui est complètement innocente...La fillette en eut des frissons, pensant aux conséquences de ses mensonges.Mais non, il n'y a aucune Yume dans les voisinages...Soudain, la jeune femme fronça les sourcils.Oh, mon dieu, elle devait detester les voleurs !Et elle allait le dire aux Axés dés qu'elle en aura l'occasion !Pitié, qu'il n'y ait pas d'autre Yume qu'elle...

"Azuka Deerdle, vétérinaire. Elle c'est Hoshi, et lui Bergerac."

La jeune femme désigna alors le grand chien, certes âgé, mais sage et aux yeux emprunt d'une grande intelligence.Et, à ses côtés, une petite chienne bien têtue, qui revint à la charge léchait les mains de Shina.Celle-ci les tendit discrètement, profitant de la salive du chiot pour se faire une douche gratuite.Binh oui, la plage est bien trop loin pour elle, et elle gaspillera une journée de vole, ce qui serait grave pour sa survie.Mais l'instant "hygienique" s'arrêta quand Azuka attrapa la petite tête par son collier et la tira.

"Hoshi, j'ai dit sage."

Sous les ordres de sa maîtresse, la fidèle petite chienne s'assit et la regarda, ses petits yeux bleus pétillants.La femme d'une bonne trentaine d'année félicita la bête, puis reporta son attention sur la petite gamine :

"Eh bien, Yume, d'où tu sors comme ça? J'imagine que tu habites dans les quartiers mal famés, non?"

Non, elle vient des quartiers riches, ou les Axés veulent péter plus haut que leurs fesses...La fillette regarda la jeune femme.La question ne pouvait pas réellement se poser, non ?C'était évident, une fillette dans cet état ne pouvait pas être issu d'une famille d'Axés, a moins qu'elle prefère se salir que de vivre dans la propreté...Elle ouvrit la bouche pour répondre d'un simple oui à sa question, mais la femme la coupa en désignant sa joue enflée :

"Tu risques d'avoir une sacrée marque. Si tu veux, j'ai de quoi te soigner à mon cabinet vétérinaire, ou bien, je peux demander à mon père. Tu le connais peut-être, il s'appelle Ethan et est assez connu parce qu'il est un chirurgien, très célèbre, mais qui travaille dans un des services les plus durs de l'hôpital et surtout, qui ne refuse pas de soigner les Désaxés. A la différence de beaucoup."

Ethan quoi ?C'est qui encore, ce mec sortit de nul part ?D'après la jeune femme, c'était un chirurgien très célèbre qui ne refuse pas de soigner les Désaxés...Shina nota cela dans sa tête, cela servira pour ceux qui auront besoin de soin, dans son petit quartier sale.Enfin, un quartier qui ressemble plus à une décharge, où les rats cohabitent avec les humains, inventant ainsi des maladies très difficile à soigner...Des espèces de grippes mélangés à la crève, par exemple...Les moins chanceux s'arracher la peste, ou la galle...Voir les deux ensemble...Enfin, Shina Yume n'allait pas tout vous énumérer, à part si vous aimez la mort et les maladies...Remarquant que la femme s'était doucement approchée d'elle, la gamine recula...Et si elle allait la choper pour l'amener aux Axés ?

"Allez, viens. On va trouver de quoi soigner ta joue et ton rhume, et puis, au moins, à mon cabinet, tu seras au chaud."

Elle se vit durant quelques instants au chaud, sa joue qui commençait à la brûler bien soigner, et ce rhume qui la poursuivait depuis au moins un bon long mois en moins...Puis secoua la tête en reculant d'un pas.Elle était un témoin occulaire et auditif d'un vol !Et si elle en profitait pour faire signe aux Axés, elle lui donnera un somnifère ou un de ces médicaments pour chien qui la mettra dans un état comateux, puis elle l'amènera aux Axés, et elle finira en prison...Non, peut-être pire, ils lui feront mille et une tortures pour la faire avouer les autres coupables de son quartier avant de la tuer d'une manière encore plus horrible...Elle fixa la jeune femme avec une pointe de méfiance, et répondit :

"Je veux pas."

Elle regretta sa réponse pendant quelques secondes en éternuant, sa mèche mélangée à sa joue qui la brûlait, puis elle essuya sa mèche d'un revers de manche et reprit confiance en elle en pensant aux tortures que pouvait lui reserver les Axés.