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 It's raining today.

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Isis E. Shredder
Isis E. Shredder

It's raining today. _
MessageSujet: It's raining today.   It's raining today. EmptySam 30 Jan - 16:56


      It's raining today.
      « Where is my umbrella ? »


    Ce matin là, lorsque Felicy Hayden Cooper ouvrit les yeux, il pleuvait. Elle entendait le bruit de milliers de gouttes s'écrasant sans la moindre poésie sur le toit de sa maison, ainsi que sur le velux de sa chambre, et par conséquent, la tirant de son sommeil à grand bruit. Quelle idée de mettre son lit sous la fenêtre. Elle se réveilla donc sous la pluie, se félicitant intérieurement d'avoir pensé à fermer le vélux la veille au soir. Elle se retourna et s'apprêtait à se rendormir lorsqu'un jappement joyeux la tira de son repos. Elle grogna, comme toute réponse, et enfoui sa tête sous ses oreillers. Quelle heure pouvait-il être .. ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle se rapellait vaguement avoir travaillé pour le PRD très tard la veill - ou plutôt le matin - et s'être ensuite difficilement traînée jusqu'à son lit, où elle s'était endormie, toute habillée. Et elle avait un fou mal de tête, ce qui laissait penser qu'elle avait énormément bossé. Avec un grognement, elle sortit ses bras de la couette. Puis, d'un coup, elle sentit une grosse masse s'abattre sur elle, ce qui eut le don de la faire sortir en vitesse de ses oreillers et de la faire crier.

      « NOVEMBER !! »

    A l'appel de son nom, le croisé berger-allemand / rottweiler qui se roulait dans ses couvertures se redressa, joyeux, laissant les couettes claires pleines de poils bruns. Voyant sa maîtresse qui se recouchait, il s'empressa de lui coller un bon coup de langue sur la joue, la tirant une bonne fois pour toute du sommeil répérateur qu'elle attendait. La jeune meneuse du Parti Rebelle Désaxé finit donc par sortir de son lit, se traînant jusqu'à la salle de bain où elle se passa un peu d'eau sur le visage. Elle avait une mine horrible, avec des cernes et les traits tirés. Felicy s'aventura ensuite sous la douche, après s'être déshabillée sous l'oeil attentif de November - ce qui valut au chien la qualification de pervers - et savoura la douceur de l'eau chaude ruisselant sur son corps. Elle se lava les cheveux, puis sortit, s'enveloppant dans un peignoir moelleux. Une fois les cheveux secs, la jeune femme revêtit ses habituels vêtements de punk endurcie, à savoir un baggy et un tee-shirt, le tout agrémenté de divers chaînes, clous et pics. Elle prit le temps de se mettre un petit coup d'eye-liner sous l'oeil, puis satisfaite de son apparence, elle descendit les escaliers. Et lorsqu'elle atteint le salon, elle comprit d'où venait son mal de tête. En voyant les deux bouteille vides qui roulaient sur la table, il était évident qu'elle avait dû boire pour se tenir éveillée. Quelle bonne idée. La jeune femme eut un soupir, tandis qu'elle descendait, ébahie, les dernières marche de l'escalier. C'était un beau bazar, le salon, désormais. Elle jeta les bouteilles, rangea rapidement la pièce au cas-où June aurait l'idée d'une visite surprise. Une fois cela fait, on estomac criant famine, Felicy se dirigea vers la cuisine. Elle se fit machinalement du café, puis attrapa un bout de pain dans la corbeille, ainsi qu'une pomme, qu'elle attaqua presque immédiatement. Une fois cela fait, donc, elle appela November, qui dévala les escaliers en jappant joyeusement. Brave bête. Elle lui versa quelques croquettes, puis e posta à la fenêtre. Pleuvait toujours. Soupirant, la jeune fille attendit que le chien ai fini de manger pour l'appeler et sortir de la maison.

    Dès qu'il fut dehors, November se mit à gambader à droite, à gauche, toujours quelques mètres devant Felicy, bondissant joyeusement dans les flaques d'eau. Néanmoins, dès qu'elle croisait quelqu'un, il s'empressait de revenir, regardant l'inconnu d'un oeil soupçonneux. La jeune femme finit par arriver au parc, où elle laissa son chien gambader comme il le voulait. Elle s'assit sur un banc, courbant la tête sous la pluie, et prête à refiler à qui payait un peu de drogue pour se faire du pognon. Dealeuse un jour, dealeuse toujours.



Dernière édition par Félicy Cooper le Dim 14 Fév - 20:11, édité 1 fois
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Dana I. Campbell
Dana I. Campbell

It's raining today. _
MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyMar 9 Fév - 20:35

    « Aujourd’hui est le jour où j’ai décidé de fermer les yeux.

    J’en ai assez de ce simulacre de vie. Assez de faire semblant, de sourire, de rire, de mentir autour de moi. J’ai parfois des pulsions, inassouvies jusque là, qui me pousseront bientôt à me redresser et à hurler au Cardinal qu’il suffit. Non, un homme ne peut imposer son autorité à tout le monde. Non, il est impossible à un homme de défier les dieux, de se croire immortel, car à l’heure même de sa mort, quand le dieu messager viendra le chercher dans son lit d’agonie, il comprendra, enfin, qu’il aura affaire au jugement des dieux. Or les dieux n’aiment pas qu’on s’approprie leurs pouvoirs.

    La mort de mon mari a annoté sa lente mort. Qu’elle soit la plus douloureuse possible. Mon pauvre Franck n’avait rien fait pour mériter cela, si ce n’est manifester pour l’abolition de la séparation en deux de l’espèce humaine. Berlin, on se croirait à Berlin ! Or comme à Berlin, les contestataires ont été arrêtés, et ont disparu de la circulation, morts certainement, ou envoyés de l’autre côté.

    Aujourd’hui est le jour où j’ai décidé de fermer les yeux. La résistance cherchait une informaticienne de talent.
    La résistance m’aura, moi.

    Lady Victoria Applegate,
    Veuve de son état. »

    Je signai – une fausse signature, évidemment – et reposai la plume de paon avec délicatesse et grâce, avec une exagération lente, puisque tel était mon rôle. Au moment où je cachetais la lettre, un petit garçon entra dans la pièce en courant, couvert de boue.

    « Mère ! Une diligence arrive ! »
    « Mon Dieu, Lysandre, m’écriai-je aussitôt, mais que faites-vous couvert de boue ?! »

    Au moment où j’allais me précipiter pour nettoyer le petit garçon, un homme bien habillé entra dans la pièce, nous dévisagea avec une haute froideur, et me toisa finalement.

    « Lady Applegate ? »
    « Et qui d’autre ? »
    « Vous êtes en état d’arrestesta ... Arresta ... OH MERDE ! »

    Nous nous figeâmes. Le garde du cardinal et moi échangeâmes un sourire, et éclatâmes de rire avant de nous écrouler sur une chaise, d’un bel ensemble. Un homme surgit de derrière une caméra et maugréant.

    « Bon Dieu, James, combien de fois faudra-t-il te le dire ? s’énerva le réalisateur. Vous êtes en état d’arrestation ! »
    « Oui, rit l’acteur, mais c’est dur à dire ! »
    « Bon, on recommence ! »
    « Ah non, m’écriai-je aussitôt, on y est depuis ce matin ! Désolée, je réclame ma journée. C’est que j’ai des choses à faire, moi ! »
    « Ma pauvre June, marmonna le réalisateur, se moquant gentiment de moi. Mais pourquoi tu n’engages pas des domestiques, comme tout le monde ? »
    « Eh bien, parce qu’à la différence des autres, je n’ai pas besoin d’appuis pour construire ma vie. »

    Pan dans les dents. Me relevant, j’attrapai mon sac et sortis de la pièce pour retourner directement chez moi. Une fois en lieu sûr, je jetai le sac d’un geste expert, ne le regardant pas atterrir sur la table, et attrapai le script pour survoler mon rôle. Drôle de rôle que je venais d’accepter, non ? On aurait dit ma vie. Une aristocrate qui épouse un homme riche, aux valeurs changeantes, et qui intègre la résistance pour le venger, finalement, elle finit par mourir, tuée par les hommes du cardinal. Moralité de l’histoire ? Personne ne peut s’opposer au Tyran. Evidemment que c’est de la propagande, chéri, tu te crois où, au pays des Bisounours ? Montant les escaliers pour me rendre à ma chambre, et jetai le script sur le lit, à côté d’un tas qui attira mon attention. Tiens, qu’est-ce que c’est que ça ? Je m’approchai pour m’en saisir, me vautrant du même coup sur mon lit deux places très confortable. Ah oui, c’est vrai. L’argent que je lui donnai régulièrement, avec quelques trucs interdits que j’avais pu récupérer avant que le Tyran ne les fasse détruire. Comme quoi déjà ? De la drogue – ma sœur pourrait la vendre –, des chaînes – et quelques-unes en plus à sa collection – et des fioles en verre dont le contenu ressemblait fort à de l’eau de vie, que j’avais goûté mais pas du tout aimé. Et quoi d’autre ? Oh oui, des bouquins devenus interdits puisque véhiculant une image de liberté qui ne plaisait pas au peuple. Me séparer de mes éditions, hors de question, elles trônaient royalement dans ma bibliothèque privée, positionnée dans le grenier. Mais j’avais pu sauver les derniers exemplaires de la fournaise, et j’étais certaine que ma sœur ne possédait pas la trilogie Ellana, mais se damnerait pour la posséder. A ton service, ma jumelle ! Je rangeai les livres dans le sac et m’étalai sur mon lit. Avant de me relever brusquement.

    J’allais aller voir ma sœur, suicidaire serait celui qui tenterait de m’arrêter. Me dirigeant d’office vers la salle de bain, je pris une douche rapide, me lavant soigneusement la tête pour enlever tout le gel utilisé pour faire tenir ma coiffure haute style 17ème. Sortant de sous l’eau, j’abandonnai l’idée de me friser rapidement les cheveux, n’ayant pas envie d’y passer deux heures. Je me contentai donc de les peigner et de faire une bête raie au milieu. Et l’envie folle de redevenir à nouveau moi, l’espace d’un après-midi, m’effleura et fut acceptée à l’unanimité par moi, mais aussi moi, et moi. Mort de rire. Je m’habillai donc sobrement et attrapai un vieux sac en toile noir, style grunge hippie, pour y fourrer d’autres affaires où l’on pouvait subrepticement apercevoir du noir, de l’argenté, des pointes, des chaînes, des bracelets, et tout ce genre de trucs au fur et à mesure que je les mettais dans le sac. Les deux sacoches en main, je sortis de chez moi et fermai la porte à clé, n’oubliant pas d’activer l’alarme, et quittai les lieux pour me diriger vers le passage étroitement surveillé qui servait de frontière entre l’Axe et l’autre côté. Je m’approchai des gardes, et au moment où ils tournèrent vers moi leurs regards inquisiteur, je levai le poignet pour leur montrer le bracelet bleu qui y trônait tel un insigne. Ils détournèrent vite le regard et me laissèrent passer, se concentrant sur les Désaxés qui cherchaient à entrer, notant le nombre entrant avec exactitude. Peut-être que je devrais faire parvenir un bracelet bleu à Félicy ... A méditer, petit apprenti.

    Je m’éloignai du poste de garde et trouvai un coin tranquille et abrité des regards, pour rapidement me changer, et me rhabiller avec les habits que j’avais précédemment entassés dans mon sac noir en toile. Quand je me relevai, j’étais différente. Non, j’étais moi, tout simplement. Vêtue de noir, je portais un pantalon ‘bondage’ avec sangles, entremêlé de fines rayures rouges, un haut couvert de signes, de dessins, avec chaînes et sangles, évidemment, un manteau très long, noir et rouge, en cuir, je n’avais pas oublié le maquillage bien sûr, des gants avec ceinture, un chapeau où trônaient des toiles d’araignées factices, des chaînes suspendues un peu partout, et une chaîne en argent passée dans mes cheveux ... Je ressemblais à une véritable punk. De quoi effrayer les magazines qui me considéraient comme l’égérie de la mode ! Non, on ne me reconnaissait plus du tout. Ainsi transformée, j’attrapai mon sac pour poursuivre ma route, me sentant enfin moi, indubitablement moi, et non plus l’actrice qui faisait rêver des millions de jeunes en jouant dans des films de propagande en faveur du gouvernement. Ce fut donc d’un pas assuré et assez léger que je repris mon chemin ... Et que je me fis arrêter par deux hommes, vraisemblablement attirés par mon physique engageant et mes courbes mises en valeur. Je m’arrêtai donc, les considérants avec un dépit acide et moqueur.

    « Messieurs, je peux vous aider ? »
    « Plus que tu ne le crois, ma belle, ricana l’un des deux, un type au regard lubrique. »
    « Si nous pensons la même chose, dis-je d’un ton égal, procurez-vous l’adresse d’un bordel et laissez les braves gens en paix. »
    « Braves gens, reprit l’autre, tu te crois dans un film ? Allez, viens, fais pas tant d’histoires. »
    « A ta guise, susurrai-je. Tu préfères vivre sans ou mourir avec ? »

    Clic. Je venais de lever la sécurité de mon Walther P22, gracieusement offert par ma sœur jumelle, et le pointait maintenant vers les parties très sensibles du corps masculin. L’homme se figea doucement et je lui fis un sourire. L’autre ricana à nouveau.

    « T’auras pas le cran. »
    « Que tu crois, lâchai-je sans intonation. Alors, vivre sans ou mourir avec ? »

    Après un court temps de réflexion, ils reculèrent et me laissèrent en paix, pour finalement déguerpir. Je rangeai l’arme dans le sac, me bénissant de l’avoir apportée, et bénissant ma sœur de me l’avoir offerte. A cette heure-ci, Félicy devait causer affaires, donc n’était pas chez elle. A tout hasard, je décidai de me balader vers le parc, quitte à traîner jusqu’à faire la surprise de ma venue à ma jumelle, ce soir quand elle rentrerait. A mon passage, personne ne daigna se retourner pour me regarder. Un punk, ça semblait de fondre dans le décor ici, et personne ne devait me reconnaître, génial ça. Il pleuvait, c’est vrai, je m’en rendais à peine compte tellement j’étais heureuse de voir bientôt ma jumelle. Puis du maquillage waterproof, on n’investit pas dedans pour casser des cacahuètes, hein ! Un aboiement joyeux me tira de ma méditation contemplative. November ? Je relevai la tête pour voir un bâtard canin courir un peu partout, bondir dans les flaques, et non loin de lui, une punk qui le regardait faire en pensant à autre chose. Mon cœur fit un bond. Félicy ! Alors, comment allais-je bien pouvoir venir vers elle ? je fis d’abord un grand tour pour arriver par l’arrière, et elle, tellement plongée dans ses pensées, ne m’entendis pas arriver. Je m’appuyai tout doucement sur la rambarde du banc pour lui murmurer sensuellement à l’oreille :

    « Bonjour, mademoiselle, vous vendez vos charmes ? »

    Elle sursauta et se retourna, prête à certainement m’en coller une pour avoir osé la traiter de prostituée, et j’éclatai de rire. Bien sûr que non, je ne la traitais pas de prostituée, mais je faisais référence à un vieux souvenir où elle m’avait traînée dans un quartier chaud, où se situaient de bons magasins, et là où se trouvait un magasin d’ésotérisme, où il était possible d’acheter des charmes magiques, comme des attrape-rêves, encens, encensoirs, porte-encens, et toutes ces choses qui faisaient jadis l’immense plaisir de nos parents. Je lui déposai un baiser léger sur la joue, avant de contourner le banc pour m’asseoir à côté d’elle et reprendre la parole.

    « Alors raconte-moi, tu vas bien ? Tu ne manques de rien ? Pas de soucis avec la justice ? J’ai appris trop tard qu’une descente avait eu lieu, je n’ai pas pu te prévenir, je suis désolée, j’espère qu’il ne t’est rien arrivé, où à ta maison ... Je m’exprimai très rapidement tellement j’avais des choses à lui dire. Sinon tu sais, tu m’envoie un texto et je viens t’aider immédiatement, je t’envoie de l’argent pour reconstruire et pour installer un système d’alarme ! C’est honteux cette situation, ça ne devrait pas exister, et ... »

    Blablabla. Eh quoi, je revoyais ma sœur pour la première fois depuis trois mois, et je me sentais tellement proche d’elle que je ne me sentais bien qu’en sa compagnie. M’arrêtant brusquement de parler, je ramenai mon sac noir sur mes genoux pour sortir une pochette plastique que je posai d’autorité sur les genoux de Félicy.

    « Tiens, c’est pour toi. Inutile de refuser, enchaînai-je alors qu’elle ouvrait la bouche pour refuser, comme à son habitude. Tu en as besoin et tu aurais fait de même pour moi. »

    Silence. La situation se tendait un peu, raison pour laquelle je la brisai en me levant, me pointant devant elle et étendant les bras, faisant cliqueter les chaînes par milliers.

    « Oh, et t’as vu mes fringues ?! J’avais trop besoin de venir te voir, j’en ai profité pour les mettre, m’exclamai-je avec joie. Je connais quelques bons coins côté Axe. Comme je t’aime bien je te les donne ! Inutile de retourner rue Salmonelle, ils ont tout rasé. Les propriétaires se sont déplacés dans l’Impasse du Tisseur, pas très loin de la porte. En apparence ils vendent des trucs insipides, mais il suffit d’être dans le cercle pour qu’ils te vendent des fringues d’avant. Et le mot du cercle, c’est 31 ! Référence à Halloween, au comte d’Octobre, dixit comte de Dracula ! »

    Je me tus une seconde, avant de me rasseoir et de murmurer tout doucement.

    « Et, euh, j’espère que les livres te plaisent ... Ils sont au fond du sac, indiquai-je avec inutilité. Dans une pochette velcro. »

    { Sa tête & son haut & son pantalon & ses gants & son chapeau & ses chaussures & son collier & son arme. }
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Isis E. Shredder
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It's raining today. _
MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyDim 14 Fév - 20:10


    Félicy sursauta.
    Oui, elle, la meneuse du PRD, la jeune rebelle pleine d’audace, cette fille qui inspirait la crainte aux autres, elle, Félicy Hayden Cooper, sursauta. Elle sursauta, parce qu’elle reconnut la voix qui lui susurra quelques phrases à l’oreille. Elle sursauta et se retourna, avant d’avoir un nouveau choc. Elle pensait que c’était June qui lui parlait. Mais non. C’était Alice. C’était la fille avec qui elle avait partagé vingt ans de fraternité, c’était la gamine qui l’avait suivie dans tous ses élans, ou presque, c’était celle qui l’avait toujours soutenue. Ce n’était pas la jolie actrice au sourire charmant, ce n’était pas l’icône de mode que toutes les filles et femmes enviaient, quelque soit leur âge. C’était Alice, tout simplement. Félicy, folle de joie, voulut crier. Voulut se jeter dans les bras de sa sœur. Mais non, rien. Juste un foutu sourire béat qui se peignit sur son visage tandis que ses yeux s’éclairaient. Son cœur s’affola, tandis qu’elle prenait peu à peu conscience de ce qu’il se passait. June Raincraft, LA star du moment, celle que toutes idolâtraient, était à Berlin-Est, pour elle. Félicy ouvrit la bouche, tentant à grand peine de recouvrer le contrôle de ses cordes vocales mais déjà June s’était lancée dans un laïus passionné. November, voyant une personne s’approcher de sa maîtresse, s’empressa de revenir, menaçant, mais il reconnut vite June et laissa tomber ses grognements pour lui faire la fête à grand renfort de jappements heureux et de battements de queue. Il fit le tour du banc en aboyant sa joie à qui le voulait, puis vint se vautrer aux pieds des jeunes femmes avec plaisir, tandis que June s’asseyait au côté de sa sœur. Cette dernière sentait encore le baiser qu’elle lui avait posé sur la joue, bien qu’elle le lui ait fait il y a quelques dizaines de secondes. June l’assaillait de questions, l’étourdissait de paroles, mais bon sang ce qu’elle pouvait être heureuse de retrouver sa sœur adorée ! June/Alice s’insurgea un moment sur la condition de sa jumelle, puis ... se tut. Elle posa son sac noir sur ses genoux et en sortit une pochette plastique qu’elle lui tendit, expliquant à Félicy qu’elle n’avait pas intérêt à refuser. Bien, message reçu. La jeune femme la prit en souriant, s’apprêtant à la remerciant, mais la brune reprenait déjà, se levant d’un bond enthousiaste. Mais oui ma chérie, j’ai vu que tu étais fringuée comme moi, t’inquiète pas ♥️ June en profita aussi pour signaler à Félicy qu’une boutique qu’elle affectionnait, bien qu’elle soit du côté Axe, avait été rasée et avait donc déménagé. Gentille frangine, j’imagine que si une punk catégorisée comme terroriste totalement barge se pointait devant les ruines de sa boutique préférée en braillant qu’elle ne comprenait pas où elle était, les autorités n’apprécieraient pas, mmh ? Elle lui offrit aussi le mot de passe pour entrer, bien sûr, qui était 31, en hommage à Dracula. Bien, elle se souviendrait. June se tut, se rasseyant à côté de sa sœur, pour reprendre finalement, lui indiquant que des livres étaient cachés au fin fond du sac de toile noire. Félicy s’en saisit, sortit les livres. Hurla de joie.


      « Oh Aliiiiiiice !! »


    Ce fut tout ce qu’elle trouva à dire. Puis, jugeant que des gestes valent plus que des mots, elle se jeta dans les bras de sa sœur, l’étreignant avec amour – fraternel, j’entends. Elle huma longuement l’odeur de la brune, songeant qu’elle devait faire sale par rapport à elle. Mais ça, je m’en contrefous, chéri, je suis une punk. Folle de joie, Félicy bondit sur ses jambes, évitant avec précision la queue de November, et se posta face à sa sœur. Elle n’avait pas grandit. Elle n’avait pas changé. C’était bien sa Alice, sa June, sa jumelle, quel que soit l’appellation qu’on lui donne. Et puis d’un coup, Félicy retrouva tous ses mots, toute sa joie, toute son excitation, et s’empressa de noyer à son tour sa sœur sous les paroles :


      « Mais Alice t’aurais dû m’appeler ! Bien sûr que ça va, je pète la forme ! Et pour la descente c’est pas grave, j’étais au PRD, on s’est bien éclaté à faire des pendus pendant qu’ils pétaient leur plomb dehors ! Ils ont juste pété mon portail et tagué les murs de mon jardin, mais avec les gars du PRD on s’est filé un coup de main, on a réparé et lavé les baraques de chacun ! L’union fait la force, ahah ! Oh et puis t’imagines même pas comment je suis trop contente de te voir ! Trois mois sans toi c’était trop dur ! Regarde, même November est happy ! »


    Elle désigna son chien, couché aux pieds de June, du doigt, avant de reprendre :


      « Oh Alice ! Ce que tu as pu me manquer ! Et toi ça va ? T’as pas d’emmerdes ? Personne ne te cherche de noise ? Parce que sinon moi et les mecs on vient et on défonce la tête de ceux qui t’embêtent ! Et si quelqu’un te soupçonne tu me préviens je viens lui faire sauter sa baraque ! Je le cogne jusqu’à ce qu’il oublie tout ! Ou sinon, plus gentiment, je t’accueille chez moi et je flingue tous les Axés qui viennent par ici ! »


    Il était une fois l’amour fou que la diplomatie et Félicy éprouvaient l’une pour l’autre. La blonde revint s’asseoir au côté de sa sœur, écartant avec tendresse une mèche brune qui barrait son visage. Oh ce qu’elle était belle, la jeune actrice. Une fierté sans borne déferla violemment sur Félicy. Elle était fière, follement fière, d’avoir une sœur comme elle, avec une détermination pareille, et une telle beauté. Et une pensée sournoise vint briser ce tableau : est-ce que June, elle, était fière de sa sœur ? Félicy ne savait pas. Alors, elle se jura de tout faire pour renverser le Tyran, elle se jura que le PRD rentrerait dans l’histoire, elle se jura aussi qu’un jour, elle n’aurait plus ce foutu bracelet rouge au poignet, et June n’en aurait plus de bleu.

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MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyDim 14 Mar - 23:26

    Félicy ne pipait mot. Eberluée, elle se taisait. Et cela me mettait de plus en plus mal à l’aise. N’était-elle pas contente que je vienne la voir ? Elle se contentait de me fixer de son regard azur, ce qui me dérangeait un peu. Oui, j’avais l’impression d’être de trop. Nous vivions dans deux mondes différents. Mais deux vraies jumelles ne peuvent pas s’abandonner, non ? Je finis par me rasseoir et me taire, caressant distraitement la tête du gros chien qui venait me faire la fête à grands renforts de jappements. Bon, peut-être était-il temps que je m’en aille, hein ? Au moment où je rouvrais la bouche pour lui signifier que je prenais congé, Félicy partit d’un grand hurlement, hurlant mon prénom. Pas June, non, Alice. Ce fut à moi d’être éberluée, et de tourner la tête pour la fixer sans un mot. Félicy me prit de court en me sautant dessus pour me serrer dans ses bras comme une dingue, me coupant le souffle par la même occasion. Elle me lâcha pour bondir sur ses jambes et pipeter à son tour, m’arrachant un sourire. Elle était aussi heureuse de me voir que j’étais heureuse de la voir.

    Et là j’eus droit aux chutes du Niagara version paroles. Elle me parla de tout à une vitesse ahurissante, mais ayant vécu pas mal d’années avec elle, je comprenais tout. Moi-même avant je parlais à cette vitesse folle, mais un an près d’un manageur prêt à tout faisait des miracles. Il avait refait ma garde-robe, mon accent, la diction, mes manières. Mais pas ma façon de penser. J’écarquillai les yeux quand elle m’apprit que ces connards avaient bousillé son portail et tagué les murs de sa maison, comme ils avaient du faire avec les autres maisons d’ailleurs. Les conditions de vie ici étaient déplorables. Inqualifiables. Pourquoi personne ne se battait pour que l’homme recouvre entièrement ses droits ?! Vivre ainsi, laisser des gens vivre ainsi, était une véritable honte. Bienheureux les fêlés qui laissent passer la lumière ! Les axés s’en foutaient pas mal, et avaient d’ailleurs bien trop peur de l’ONA pour ouvrir leur gueule. Quelle honte !

    Puis elle me parla du QG du PRD. Ah, ce fameux bar que j’avais acheté à son propriétaire, un vieux grigou prêt à tout pour un peu d’argent, qui me l’avait vendu pour une bouchée de pain. Vendu au noir, bien sûr. Puis je l’avais revendu, si on peut dire ça comme ça, à Félicy qui en avait fait son QG. Revendu pour la symbolique somme d’un euro puisqu’elle refusait que je le lui donne. J’avais ensuite tapé dans mon budget pour équiper le bar et en faire un endroit cocoon et chaleureux. Indirectement cette fois encore, puisque j’avais envoyé l’argent à Félicy qui s’était débrouillée avec. J’avais dès lors visité le QG à de rares fois pour apporter mon avis, vu que j’ai un goût très prononcé pour l’esthétique et les jolies choses.

      « En parlant du bar ... Je trouve qu’il manque un peu de technologie. Le téléphone, pour t’avertir des descentes, c’est très risqué. Puis les gens peuvent entrer là-dedans comme dans un moulin. Il faudrait un système de protection avec code qui prévient quand quelqu’un rentre, et qui appelle les personnes désignées quand quelqu’un rentre dedans et qu’il n’y a personne. Euh, tu as un ordinateur ? »

    Non, raison pour laquelle ta frangine qui t’aime, c’est-à-dire moi, t’offrira très gentiment un ordinateur portable. Quelle marque ? Netbook, Apple, Windows ? Fais ton choix ! Félicy reprit brusquement la parole, lui demandant si personne ne m’embêtait et qu’elle irait lui casser la gueule. Je souris, amusée, imaginant ma punk de sœur se pointer côté Axés pour défigurer tous ceux qui essaieraient de me pourrir la vie, et dieu seul sait qu’ils sont nombreux ! Non, franchement, personne ne m’enquiquinait vraiment. Un regard derrière ma sœur, et je vis débarquer les deux types de tout à l’heure, avec trois de leurs copains, tous lourdement armés. Soit d’armes à feu, soit de bouts de bois. Oh, bienvenue chez les Désaxés, June Raincraft. Les deux types me pointèrent du doigt et d’un bel ensemble, les cinq se dirigèrent vers nous. Oh la. Du calme ... Je tendis le doigt, ouvrant et refermant la bouche.

      « Euh, là j’ai des emmerdes. On dirait qu’ils n’ont pas supporté que je les menace d’émasculation au lieu de me laisser gentiment violer. Ils sont là, tes fameux potes du PRD, ou on se les fait toutes seules ? »

    A pas peur, June. A pas peur. XD.
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Isis E. Shredder
Isis E. Shredder

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MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyDim 21 Mar - 22:50

    Manque de technologie, mon QG ? Ah, t’es venue pour me critiquer, c’est ça !? Fous l’camp, sœur indigne ! Puis Junette parla d’ordinateur. Aaaah, ordinateurs ... *_*. Le rêve de Felicy. Pouvoir communiquer, jouer, écouter de la musique ... Sauf que non, bien sûr, tous les sites qu’elles fréquentaient avant avaient dû fermer depuis. Monde cruel. Mais bon, la perspective d’avoir un pc rien qu’à n’elle l’emballait, franchement, et elle s’apprêtait à demander à sa sœur si elle, elle en avait un, lorsque celle-ci lui coupa la parole. Alice-June tendit le doigt quelque part vers Felicy en lui signalant d’une voix mal assurée qu’il y avait une bande d’abrutis pervers derrière elle. Ah bah zut alors, on peut pas tailler bavette en paix ? Felicy se retourna, jetant un coup d’œil en arrière. Et un grand sourire se dessina sur son visage.

      « Eux, ils vont rien de te faire, ça je te le jure. Ils ont peur de moi. »

    Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu ? Car en effet, à peine la jeune femme avait-elle fini de parler qu’elle se prenait une beigne dans la face. Aïeuh, ça fait mal, gros tas ! ><. Elle se retourna vivement, faisant face à son agresseur. Un malabar couvert de piques, chaînes et clous, bien sûr, mais aussi de coutelas, flingues et poudres bizarres. Oh bah merde alors, il faisait deux têtes de plus que Felicy-sama. Elle retint une grimace, puis sortit ses armes, deux Beretta identiques, qu’elle pointa sur le gros malabar. Qui lui aussi sortit ses flingues. Zut. Elle fit la moue, et les cinq eurent un rire gras. Malabar y compris, bien sûr. Le problème, c’est qu’il n’avait pas prévu qu’il se prendrait une droite dans le menton si forte qu’il mordrait la poussière. Sans aucune hésitation, Felicy lui donna un grand coup de genou dans le ventre, puis, lorsqu’il fut à terre, elle abattit son talon sur son dos. Il y eut un craquement de mauvais augure. Bon, ça en fait un KO, déjà. Les quatre autres se tournèrent vers Felicy, qui eut un sourire dur.

      « Du calme, les gros tas ... Vous allez tranquillement vous casser, sinon je vous démonte vos faces de pucelles. Et si ça ne vous suffit pas, je vous rends incapable de violer qui que ce soit. »

    L’avertissement, prononcé d’une voix calme, n’eut pas l’effet escompté, vu qu’un des bonhommes la saisit par l’avant-bras avec un sifflement admiratif. Tu mâtes quoi, gros pervers !? Bon, il fallait avouer, elles étaient bien roulées, June et Felicy. La première avait un charme ravageur et envoûtant, avec son joli sourire et ses beaux yeux bruns, la seconde une aura sauvage et attirante, grâce à son look et à ses yeux d’un bleu électrique. Alors oui, franchement, ça pouvait donner envie de « se les faire ». Mais bien sûr, les deux beautés n’étaient pas décidées à se laisser faire. Même quand le premier malabar mis au sol se releva, l’air menaçant, en fixant Felicy, qui lui cracha dessus. Beau geste, j’admets, qui lui valu un coquard vu que l’homme répondit par un coup de point. Il lui posa une main – ou plutôt un battoir – sur l’épaule, l’autre sur les hanches. Et se fit réduire les doigts en bouillie par les ongles de la jeune rebelle. A nouveau, il répondit par une baffe, bien forte celle-là vu qu’elle laissa Felicy étourdie pendant quelques secondes. C’était ce qu’il fallait à l’homme pour la jeter par terre avec un ricanement. La tête de la jeune femme heurta l’un des pieds du banc, et elle gémit, portant instinctivement sa main à son front. Elle vit vaguement, du coin de l’œil, June aux prises avec deux autres abrutis. Il y avait un des cinq gars qui se contentait d’observer les deux groupes qui s’étaient formés, les deux premiers sur Felicy et les deux autres sur June. Il s’était même assis sur le banc, observant la déchéance des jeunes femmes avec un intérêt moqueur. Leur chef, sûrement, qui attendait que les filles soient dociles pour les violer. Felicy serra les dents. S’ils croyaient qu’elles allaient se laisser faire ... Et puis, d’un coup, Felicy nota qu’il manquait un protagoniste à cette bataille. Un sourire étira ses lèvres. Elle cessa de se battre, tout bêtement. Les deux hommes relâchèrent la pression, avec un petit rire mauvais.

    Le premier se prit un berger allemand fou de rage en pleine face.
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Dana I. Campbell
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MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyDim 21 Mar - 23:28

    Les hommes approchaient. Ca allait tourner au carnage. Quoique, généralement l’allure sauvage de Félicy suffisait à mater bien des ardeurs, en général. Les cinq s’approchèrent, et Félicy se tourna en lui murmurant qu’ils avaient peur d’elle. Ou pas. Le poing que sa sœur prit en pleine tête laissait en tous cas supposer le contraire. Je vis rouge et je posai ma main sur la crosse de mon arme, prête à la sortir pour calmer cet enfoiré, mais Félicy s’était déjà relevée pour le fiche au tapis. Avec classe et élégance. Mais lorsqu’un des deux hommes l’envoya heurter le banc, je perdis tout sens des contenances. Ca va chier des bulles.
    Sans même toucher à mon arme, je contournai le gros bonhomme pour passer derrière lui, tout en faisant coulisser un de mes bracelets légèrement pointus, et je frappai net dans ses cervicales. Je lui fauchai les jambes lorsqu’il tomba pour finir avec un gros coup de pied mesquin dans la tête, et un crac de mauvais augure m’apprit que mes New Rocks venaient de transformer le nez de l’homme en hachis parmentier. Bien fait. Un second se jeta de fait sur moi pour m’immobiliser, je me contentai de faire sur le côté en laissant inopinément traîner ma jambe pour lui faire un croche-pied. Il s’effondra sur son camarade, et je me remis en position, surveillant mes deux adversaires, et le troisième qui ne bougeait pas. Ils se redressèrent, le regard haineux. Un coup d’œil sur le côté m’apprit que ma sœur avait plus de difficultés que moi à mater ces gros tas d’hormones. Mais il faut avouer qu’après avoir passé deux années entières à m’entraîner pour jouer dans une suite de films d’actions où j’interprétais une jeune surdouée imbattables en arts martiaux au service du gouvernement, cela me rendais ... Eh bien, justement, me rendais imbattable.

      « Je vais vous faire regretter de vous être déplacés pour rien, messieurs. En vous laminant la gueule et en y prenant beaucoup de plaisir. Personne ne touche à ma sœur. Et surtout pas des sous-merdes dans votre genre. »

    J’étais toujours partie du principe que la vie n’était qu’un seul mouvement, et chaque action la continuité de ce mouvement. Ce combat, donc, n’était que la continuité du seul mouvement. Ce combat était donc un mouvement, le mouvement en lui-même. Je me déplaçais toujours, je ne restais jamais au même endroit. Les deux hommes revinrent vers moi, plus prudents, tentant une manœuvre d’encerclement. Ils n’avaient aucune chance. Deux ans auprès des grands maîtres, en entraînement intensif, me rendaient intouchable. Je les surveillais, captant leurs mouvements, et lorsque l’un d’eux perdit patience pour me tomber dessus, le poing tendu, j’étais prête. Je me décalai, attrapai son poing et suivis le mouvement, avant de le pousser en fauchant ses jambes. Sans lâcher sa main. Il tomba en se tordant méchamment le bras, et je lui poussai dans le dos, tel un levier. Avant de me baisser pour esquiver le coup de poing du second, attraper mon chapeau dans le même mouvement, m’approcher du type qui pissait le sang – il n’a plus de nez, vous vous rappelez ? – lui voler son centre et ... Frapper en son centre. Il ouvrit grand les yeux, j’enfonçai mes deux doigts dedans avant de lui mettre un autre coup de genou dans son estomac, et le pousser lui aussi. Un hors-jeu.
    Le second se releva, se massant le bras, l’air pas du tout content. Du coin de l’œil, je vis November revenir au pas de charge et, écumant de rage, sauter sur un des agresseurs de sa maîtresse pour lui bouffer les viscères. Bien, Félicy avait un agresseur de moins. Mon agresseur à moi, rendu prudent par ses deux défaites, s’immobilisa. Mauvaise idée. La vie n’est qu’un mouvement. Immobile, il porta brusquement sa main à son arme avec l’idée de me tirer dessus. Mais justement, il était immobile ... Et moi je passai discrètement d’une jambe à l’autre. Dès qu’il détacha son attention de ma personne pour la porter sur son arme, je passai à l’attaque pour lui coller un coup de poing américain dans le menton, saisir son bras portant l’arme, me retourner en plaçant un coup de coude dans son ventre, et brusquement, mettre mon centre de gravité en-dessous du sien pour le soulever sans le moindre effort, faire deux pas plus difficile et balancer le gros malabar sur son compatriote qui agressait ma sœur, celui qui n’était pas aux prises du toutou. D’un regard, je m’assurai que celui qui se les comptait continuait à gémir, et je sortis mon arme de sa gaine pour la pointer sur le chef du gang, assis sur son banc, qui se figea brusquement.

      « Il me semblait pourtant, brave homme, vous avoir demandé de vous procurer l’adresse d’un bordel. Je te laisse une dernière chance. Soit tu dégages avec tes serviles laquais, soit toi et tes petits copains pourrez aller chanter une chorale de castrats au bon Dieu. A la réflexion, tu choisis quoi ? Dépêches-toi, ma patience a des limites. »
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Isis E. Shredder
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MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyMar 23 Mar - 18:11

    Ne pas accepter que l’on lui tienne tête. Tel est le propre de l’abruti fini. Aussi l’homme qui n’aima pas que Félicy lui réponde plus ou moins qu’elle le défonçait s’il la touchait s’emporta et négligea son adversaire le plus redoutable : le chien mâtiné que Félicy avait sauvé de la mort. Il faut savoir que, très tôt, November avait reconnu la jeune femme comme sa sauveuse, et lui vouait un amour inébranlable qui aurait rendu fou de jalousie n’importe quel éleveur canin. Aussi, lorsque l’animal, parti gambader plus loin, vit que sa maîtresse était en difficulté, il était revenu à fond de train, et avait commencé à bouffer proprement – ou pas – le gros tas qui touchait à Féli. On ne frappe pas ma maîtresse, pauvre con. A eux deux, Félicy et le chien n’eurent aucun mal à se débarrasser des deux bonhommes, la première avec force coup de points – et donc de bracelets à piques –, le second à grand renfort de crocs et de griffes. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la jeune fille s’était relevée, avait sorti son arme, recommandé à November de se calmer - ce qu’il avait fait – et pointé son Beretta 92 sur le chef, comme June. Elles se tenaient face à face, avec ce charmant guignol entre elles. June prit la parole, l’apostrophant en un langage mêlant les registres familiers et soutenus. Cela donnait un mélange explosif et plutôt joli qui plaisait tout à fait à Félicy, sans qu’elle n’ait pour autant l’envie de l’adopter. C’était le patois de sa frangine, elle, elle avait le sien. Tenant son révolver d’une main, la seconde effleurant la tête de son chien, Félicy observait distraitement le chef de la bande. Il commença par s’insurger, clamant qu’il n’avait rien fait. Félicy ne l’écoutait déjà plus. Elle venait de voir un mouvement derrière June. Depuis toujours, elle avait des réflexes très développés, et son arrivée à Berlin-Est n’avait fait que participer à leur évolution. Ainsi, elle avait appris à réfléchir tout en agissant, et cela lui avait sauvé la vie une bonne trentaine de fois en huit ans de vie dans les bas quartiers de Berlin. Aussi, lorsqu’elle vit un gros malabar surgir derrière June, elle n’hésita pas un instant. Elle bondit, crochetant le banc d’une main et s’y jucha. Le coup de feu était déjà parti. La balle frôla la tête de June.

    S’enfonça dans le corps imposant de l’homme, derrière elle.

    Presqu’immédiatement, les hommes, apeurés par leur défaite et par la folie apparente des deux jeunes femmes, prirent les jambes à leur cou. Félicy ayant dégagé du chemin du leader, il put sauter du banc et s’enfuir à toute vitesse. November joua un peu à leur courir après, mais Félicy le rappela d’une voix glaciale, et il revint. Ce n’était pas la première fois que la jeune femme tuait un homme, et cela ne la répugnait plus ; il l’avait mérité, et si ce n’était pas lui, c’aurait été elles. Le problème ne résidait pas là. Non. Le problème, c’était qu’elle était passée à l’acte devant sa sœur. Devant June. Cette dernière ne pouvait pas avoir conscience de la métamorphose sauvage de sa sœur. Ici, on ne vivait pas ; on survivait chaque jour. C’était comme un arrogant pied-de-nez au destin, et chaque jour, on perpétuait à vivre. Lorsque l’instinct de survie s’éteignait en un habitant de Berlin-Est, il mourrait presqu’aussitôt. Les hommes se faisaient tabasser, puis égorger. Pour les femmes, il suffisait d’ajouter à cela la peur et la douleur d’un viol. Certains pervers de Berlin-Est étaient inlassables et pouvaient faire endurer le supplice à des jeunes filles innocentes durant de longues heures ; sans ses réflexes et son sang froid, Félicy se serait déjà fait violer un bon nombre de fois. Une fois, déjà, elle avait été dénudée par un homme. Ca avait été la première victime de Félicy, et elle n’avait jamais osé se confier à June, trop honteuse alors. Elle venait à peine de retrouver sa sœur et ne désirait pas tout briser entre elles à cause de ce stupide instinct de survie. Elle était restée de nombreux jours à pleurer, honteuse, blessée dans son amour propre. Comment avait-elle pu tomber à une telle bassesse !? Lorsqu’elle avait enfin osé remettre le pied dehors, Saul, la voyant en larmes, l’avait proprement engueulée, lui faisant remarquer que pour vivre ici, elle aurait besoin de plus de force. Alors, peu à peu, elle avait accepté l’idée qu’à Berlin-Est, c’était une vie contre une autre. Celle d’un fou, d’un violeur ou d’un assassin contre la sienne. Lentement, elle avait repris espoir. Et avait pu se servir à nouveau de son arme lorsque, trois ans plus tard, trois hommes avaient tentés de la violer. Ils y étaient presque arrivés, mais au dernier instant, l’apparition inespérée de Tina Maureen, un membre du PRD, avait permis à Félicy de récupérer son arme et de tuer sans état d’âme le premier des trois hommes. Les deux autres avaient déguerpi, et elle s’était rhabillée en vitesse, remerciant la jeune femme choquée d’une voix blanche. Et maintenant ... Maintenant c’était en voulant sauver sa vie et celle de June qu’elle avait tué, pour la septième fois. Ou la huitième. Ou la neuvième. Elle ne savait plus trop. Elle ne voulait pas savoir. Ses connaissances, qui se résumaient à savoir que les hommes qu’elle avait tué méritaient la mort, lui suffisaient amplement. Qu’importaient leur nom, leur taille, leur âge, leur métier ! Ils avaient voulu lui faire du mal et avaient péri pour ça. Point barre. Mais pour June, est-ce que cela aurait de l’importance ? Ne risquait-elle pas de comprendre que sa sœur sombrait peu à peu dans la paranoïa et la folie ? N’allait-elle pas prendre peur en découvrant que Félicy était désormais une véritable Désaxée, capable de tuer un homme de sang-froid et de n’éprouver aucun remord ?

    Lentement, Félicy releva les yeux, les plantant dans ceux de sa sœur. Trouvant enfin le courage d’affronter son regard noisette.
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MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyJeu 25 Mar - 20:28

    L’homme gueulait des mots qui en devenaient incompréhensibles, du genre qu’il n’y était pour rien, et blablabla. Ca devait le surprendre un peu, il passait de chasseur à chassé. Les deux jolies poulettes qu’il s’imaginait déjà violer le tenaient maintenant en joue, et tireraient peut-être. Sauf s’il réussissait à s’en aller rapidement. Et là, travail partagé. Je regardai fixement l’homme, ne le quittant pas de mon regard pair, et Félicy surveillait les environs tout en regardant distraitement notre gros bonhomme dont la libido retombait à grande vitesse. Mais là, Félicy était un peu trop distraite à mon goût. Avait-elle oublié comment on se sortait des bagarres de rues, étant plus jeunes ? Moi qui les provoquait, et elle qui tapait, puis moi qui venait en renfort. Ensuite, moi qui surveillait le chef de bande, elle qui tapait sur les fuyards ayant un regain d’énergie. Je me tournai sensiblement vers ma sœur pour lui demander ce qu’elle avait quand brusquement, celle-ci bondit, crocheta le banc, s’y jucha habilement, et pointa son arme vers moi. Je n’eus même pas le temps de pâlir qu’elle tirait. La balle me passa devant les yeux et un gargouillement surgit de derrière moi. Le chef profita de la surprise pour se lever et partir en courant. Je baissai mon arme, les mains crispées sur le manche, fixant ma sœur d’un regard livide. Je ne voulais pas tourner la tête. Il ne fallait pas que je regarde derrière moi.

    Je me tournai doucement, mue par l’indicible spectacle morbide de la mort, qui habite tous les êtes humains. J’écarquillai les yeux devant le cadavre de l’homme, dont la vie s’échappait à gros bouillons de son estomac, en même temps que son sang. Et que ses boyaux. La stupeur de voir la mort fut vite remplacée par une autre impression. Un dégoût, une envie de fuir, loin, très loin, repasser de l’autre côté du mur. Et abandonner ma sœur ici ? Non, pas l’abandonner. Félicy vivait ici. Elle était partie intégrante de Berlin-Est. Elle tuait et dealait tous les jours pendant que je me démenais à chercher des informations. Je fus prise d’une culpabilité de ne pas l’avoir suivie dans la manif, pour survivre ici avec elle, à deux. Mais je me résolus. Si je l’avais suivie, il n’y aurait pas eu de PRD, rien pour le financer, pas de QG. Félicy n’aurait pas eu cette maison, et ... Je fermai les yeux pour m’arracher au spectacle du cadavre. Je me sentais très mal. Doux euphémisme. J’avais l’impression que les organes tapaient un scandale pour faire un petit tour dehors. J’eus un hoquet, puis un haut le corps.

      « Ex ... Excuse-moi ... »

    Je fis volte-face et courus vers un arbre. Ah, non, pitié pas ça. J’appuyai mes deux mains à l’arbre, et collai mon front ruisselant de sueur sur l’écorce rugueuse. Un mort. C’était un mort. Félicy venait de tuer, de sang-froid, un homme. Pour me protéger, oui, d’accord, mais elle venait de tuer de sang-froid. Même en me forçant, je ne parvenais pas à lui en vouloir, et de toute manière je ne me forçais pas. J’ aurais fait pareil si sa vie avait été menacée. Etait-il son premier mort ? Etait-il le premier qui tentait de la violer ? Toute une tranche de son passé qu’elle tentait de me cacher, et qui avait été déchirée comme un voile de soie par un katana. J’eus un nouveau hoquet, et la vision du cadavre s’imposa à moi. Trop, c’est trop. Je vous épargne la vision peu printanière de ce qu’il se passa en suite, mais vous le devinez bien aisément. Et franchement, je ne me sentais pas mieux, c’était même pire qu’avant. Je me décollai de l’arbre, et posai une main sur mon front brûlant. Douleur atroce que de découvrir quelque chose que l’on craignait. Ma sœur peut tuer de sang-froid.

    Je ne tenais pas bien droite sur mes jambes, et j’avais l’impression que j’allais m’effondrer d’une seconde à l’autre. Il fallait que j’aille m’asseoir, et le banc était tout proche. Le problème, c’est que le cadavre trônait fièrement à côté dudit banc. Hors de question que j’aille m’y asseoir. Ah, s’ils la voyaient, la fière June Raincraft, ces fans en délire ! S’ils me voyaient trembler sur mes jambes, presque en larmes, proche de la crise d’hystérie, tournant le dos à une punk réputée dangereuse et un cadavre ! Ah, ils riraient bien, hein ! Je soupirai pour reprendre le contrôle de moi-même et ne pas m’effondrer devant Félicy. A ses yeux, je devais être pathétique. Oh que oui. Elle qui dealait, volait, tuait, et menait un parti, elle devait me trouver bien faible et bien pitoyable en me voyant faire une crise d’hystérie nerveuse devant un bête cadavre. J’expirai tout doucement à nouveau, avant de me remettre en branle pour me mettre face à ma sœur, tentant d’effacer la vision du cadavre dans mon angle de vue. Dans ma pensée. M’entendant revenir, elle releva son regard bleuté pour affronter mes yeux noisette, dans lesquels une tempête faisait rage.

      « On ... On peut se décaler, s’il te plaît ? Un peu plus loin d’ici ... »
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MessageSujet: Re: It's raining today.   It's raining today. EmptyLun 5 Avr - 13:20

    Félicy vit vaguement sa sœur se tourner, lentement, pour observer le corps inerte de l’homme. Réflexe typique de l’humain que d’observer la mort quand il le peut. A croire qu’on est tous des sadiques. Presqu’immédiatement, June porta la main à sa bouche, puis s’excusa. Hein ? Mais de quoi tu t’excuse ? Oo. Puis l’actrice fit volte face et courut vers un arbre. Vomit. Ah d’accord, je comprends mieux. Félicy plongea dans ses pensées, laissant sa sœur et son dégoût prendre le thé. Mais quel merdier quoi. Elle venait sûrement de foutre en l’air l’opinion que sa sœur avait d’elle ! Lorsque June revint vers Félicy, celle-ci releva ses yeux bleu électrique. Prête à ce que June lui crie qu’elle n’était qu’une assassine. Prête à affronter les yeux de sa sœur. Prête à subir les reproches et les cris. Prête à ... June ouvrit la bouche. Le cœur de Félicy cessa de battre. Elle flippait atrocement. L’amour qui les liait était la chose la plus importante aux yeux de la jeune rebelle, et l’idée qu’elle ait pu tout ruiner lui était insupportable. Elle serra les dents, prête à la tempête.
    June se contenta de demander si elles pouvaient bouger un peu.
    Félicy écarquilla les yeux, puis s’empressa d’acquiescer, attrapant June par la main pour s’éloigner. Elle la traîna jusqu’à un autre banc, assez loin pour qu’on ne voit plus le corps. Un dealer y était assis mais dès qu’il vit Félicy, couverte de sang qui plus est, il remballa sa marchandise et s’empressa de foutre le camp. Lopette frileuse, va. November s’empressa de bondir sur le banc, occupant la place que désirait prendre Félicy. Elle ne le dégagea pas. Préféra prendre la main de sa sœur, l’obliger à la regarder dans les yeux.

      « Alice ... Je t’en supplie, ne m’en veux pas. Ici, ce n’est pas vivre, c’est survivre. Il allait te faire du mal, et ne méritait pas la vie. Ce n’est pas la première fois que je ... Que ça finit comme ça. Des règlements de compte entre bandes, des policiers trop dangereux pour le PRD, des pervers de ce genre ... Je te ressemble, alors forcément, même si je suis Félicy Cooper, même si presque tous pensent que je suis avec Saul, même si ils me connaissent assez pour savoir que je leur ferais sauter la cervelle sans aucune hésitation, ils y en a qui essaient. Et qui sont parfois près d’y arriver. Sans certaines personnes du PRD, j’aurai déjà été violée et égorgée une bonne dizaine de fois. »

    Malgré la réaction de sa sœur, elle ne pouvait s’empêcher de parler, déchirant enfin le voile qui masquait une partie de sa vie.

      « Je n’ai jamais su comment te parler de ça. J’avais peur, en fait. Peur que tu ne viennes plus me voir ... La première fois, j’avais à peine quinze ans. On venait juste de se retrouver, tu te souviens ? Alors comment aurais-je pu te dire que j’avais failli me faire violer et que pour m’en sortir, j’avais dû m’asperger du sang d’un homme ? Comment aurais-je pu te dire que, nue, plaquée contre un mur sale, je n’avais eut qu’un réflexe, celui de me saisir de mon arme et de lui tirer entre les yeux ? C’était trop dur, Alice. Je ne pouvais pas me résoudre à te parler de ça. Il m’a fallu des jours entiers pour oser en parler à Saul. D’autres pour cicatriser, pour accepter l’idée de la mort. Ici, c’est donnant-donnant. Si on veut survivre, il faut frapper avant d’être frappé. Blesser avant d’être blessé. Tuer avant d’être tué. Au début, quand je suis arrivée, j’ai rencontré des gamins. J’ai voulu me lier à eux, pour avoir une vie moins misérable. Je leur ai proposé de voler avec moi. Ils m’ont repoussée, m’ont crié que eux, ils n’avaient pas choisis d’être ici, et que dès qu’ils auraient la majorité, ils passeraient de l’autre côté du mur. Ils ne voulaient pas payer pour leurs parents. Pas un seul d’entre eux ne m’a aidé. Même plus tard, quand j’ai commencé à vendre de la drogue, ils me repoussaient. Il y en a même un qui m’a attaquée avec un briquet parce que je le harcelais pour lui vendre ma daube. Et encore, je m’en tire bien. Tina a du se prostituer et a tué les trois enfants qu’elle a eut suite à des grossesses indésirables. Avant d’intégrer le PRD, sa vie était un bordel total. Avec les gars du parti, on se serre les coudes et on a réussi à améliorer un peu notre vie. On risque plus de se faire tirer comme des lapins dès qu’on sort dans la rue. Ce qui vient de se passer, c’est rien, à côté des règlements de compte entre bande, parfois. »

    Aussi subitement qu’elle avait commencé à parler, Félicy se tut. Elle n’avait plus rien à dire. Elle lâcha la main de June, tourna les yeux. November était redescendu du banc, jouant avec des pigeons non loin. La jeune femme s’assit, observant son chien. Il y eut un long silence. Puis elle reprit :

      « Et sinon, toi, la vie ... ? Côté cœur, comment ça va ? »

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