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 La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3]

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Dana I. Campbell
Dana I. Campbell

La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3] _
MessageSujet: La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3]   La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3] EmptyDim 15 Aoû - 0:40

« Aliiiiice ! »
« Lisbeeeeeth ! »
« Alice, ça suffit, arrête de te ridiculiser ! »
« Comment est-ce que vous pouvez l’envoyer là-bas ?! Comment avez-vous pu vous traîner aux pieds de ce facho ! »
Alice se mit brusquement à pleurer, ne pouvant pas supporter de voir sa sœur s’en aller loin d’elle, exilée chez les désaxés alors qu’elle-même restait chez les axés. Son père n’osait pas la regarder, mais ne tournait pas plus son regard vers celle qui partait. Complètement écroulée, la jeune axée regardait la désaxée, qui tentait de lui faire parvenir son soutien par le regard. Lisbeth, toujours la même. C’est elle qui part mais qui console sa jumelle en lui faisant croire qu’il ne lui arriverait rien. Et finalement, après un mouvement des gardes à l’entrée, Lisbeth releva la tête, faisant voler une de ses mèches rouges qui tranchaient dans sa chevelure pâle, et esquissa un sourire à sa sœur, avant de se tourner. Echappant à la poigne de sa mère, Alice se mit à courir vers sa sœur, les larmes dégoulinant le long de ses joues, hurlant des phrases incoercibles au milieu de son déluge.


« LIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIZ ! »

Alice se redressa d’un bond dans son lit, hurlant le nom de sa sœur à pleins poumons. Il y eut un bruit sourd, quelque chose qui tombe au sol, et les halètements de la blonde, qui regardait tout autour s’elle, cherchant sa jumelle du regard. Avant de se rappeler brusquement où elle était. Soupirant un grand coup, la mannequin se pencha et attrapa Smart, son petit chat Maine Coon, qui dormait un peu avant sur son lit. Avant qu’elle ne se réveille en gueulant et qu’elle ne le fasse dégringoler de terreur. Caressant son chat, la blonde regarda tout autour d’elle, afin de se rassurer, se disant qu’elle était dans un environnement familier. Leur maison côté désaxés, truffée de systèmes d’alarmes dernier cri incluant reconnaissance digitale et vocale, qui englobait les deux chiens et le chat de la maison. Sa chambre, petite mais coquette, et le chat qui ronronnait dans ses bras. Se demandant brusquement quelle heure il pouvait être, Alice tourna la tête pour regarder le réveil, et constater qu’il était midi et demi. Une autre qu’elle aurait pu s’affoler d’avoir autant dormi. Mais pas Alice, qui travaillait jusqu’à très tard pour déjouer les systèmes de sécurité des banques les plus performantes, afin d’amener suffisamment d’argent pour le financement du PRD ainsi que pour leur propre survie. Car l’existence du côté est de la fille différait grandement du côté ouest, plus riche, plus luxueux, nettement plus sécurisé. Si la jeune mannequin regrettait ce cocon douillet qu’elle avait bazardé aux orties, elle ne reviendrait en arrière pour rien au monde, car cela aurait signifié la mort de sa jumelle dans les mains de l’ONA. Au moins, elle était maintenant avec sa sœur. Et, tant qu’elle était avec Lisbeth, Alice voulait bien vivre n’importe où. L’adaptation, toutefois, s’était révélée ardue. Perdue dans un monde où elle n’avait jamais mis les pieds, elle ne reconnaissait rien, mais en revanche, elle, tout le monde la reconnaissait. Alice Raven, la mannequin. Des désaxés, ayant ancré en eux la haine de l’axé, avaient tenté de lui faire du mal, mais s’étaient opposés à ses connaissances non limitées en arts martiaux, et à la sauvagerie de Lisbeth qui refusait qu’on enquiquine sa sœur. Et comme à l’école, les gens avaient compris que pour continuer à être fournis en came et drogue, il fallait se montrer docile, ne pas trop reluquer la jolie blonde, sinon Lisbeth risquait de leur couper les vivres.

Posant son félin pour s’étirer comme un chat, Alice finit par se lever, décidant qu’elle avait assez dormi, et qu’elle en avait assez de cauchemarder. Se dirigeant vers son placard, elle attrapa quelques fringues parmi le tas qu’elle avait pu récupérer dans son ancienne maison – d’ailleurs, elle avait tout récupéré, les huissiers ne s’étaient rien mis sous la dent – puis se mit en mouvement vers la salle de bain, bien décidée à se nettoyer de ses cauchemars prégnants en même temps qu’elle se lavait la peau. Filant sous l’eau, elle frissonna à la morsure glaciale du liquide sortant de la bonde, liquide qui se réchauffa petit à petit. La demoiselle, immobile, laissa l’eau couler sur sa peau et emporter ses préoccupations nocturnes. Puis, après s’être bien nettoyée, elle sortit et l’eau et se sécha très rapidement, pour enfiler ses habits choisis à la va-vite, mais avec beaucoup d’esthétique, une fois encore. Coiffant ses cheveux longs, elle finit par péter les plombs et les attacher entre eux, les laissant retomber avec plus ou moins de classe. Puis elle se maquilla, sans non plus forcer sur la dose comme le faisait sa sœur jumelle, et enfin elle sortit de la salle de bain, à peine un quart d’heure après y être entrée. Puis elle descendit les escaliers pour aller dans la cuisine et trouver de quoi manger. Sortant une tasse, elle y versa un fond de céréales ayant bientôt passé la date de péremption, et les mangea sans grande conviction, y ajoutant un verre de jus d’orange, parce qu’elle était une véritable accro au jus d’orange. Expédiant rapidement la corvée petit-déjeuner – en effet, Alice détestait manger en se levant, son estomac mettant du temps à se réveiller – elle mit tout dans le lave-vaisselle, qu’elle mit à tourner, puis se dirigea vers le panneau d’affichage, cloué face à la porte, à hauteur d’yeux, où elles se mettaient des messages quand l’une s’en allait sans que l’autre ne soit au courant. S’approchant du panneau donc, elle attrapa le papier scotché et le lut, souriant à mesure qu’elle reconnaissait l’écriture empressée de sa jumelle.

« Hey la marmotte.
Tu dormais si bien que j’ai pas osé te réveiller. Tu sais que t’es trop chou quand tu dors ? Enfin bref. Si tu me cherches, je suis au travail, et je pensais passer au bar ensuite. J’ai nourri Loki pour qu’il arrête de chouiner, il est trop habitué à la qualité celui-là, non ? Si tu sors, il y a un double des clés à côté de toi. N’oublie pas de prendre l’arme, aussi. Emporte ton toutou, un gros protecteur fait réfléchir les violeurs intéressés par les filles qui ont l’air fragiles et innocentes. Au moindre problème, tu me fais bipper, je plaque tout et je viens te chercher. Evite de te foutre dans la merde, traîne pas trop chez les Axés, et ferme bien la porte à clé !
Ta frangine. »


Esquissant un sourire, la blonde secoua la tête et posa le papier dans la corbeille en osier posée à côté. Attrapant les clés dans la cachette à clés au fond du placard, elle se dirigea ensuite vers la chambre pour aller chercher, avec une répulsion non cachée, le Beretta 92 que lui avait donné sa sœur, en lui enjoignant de bien le garder, de l’avoir toujours sur elle, parce que ça pourrait lui sauver la vie. Pour le moment, Alice ne comptait pas s’en servir, préférant s’appuyer sur sa grande gueule et ses phrases acides. Néanmoins, elle l’avait sur elle à chaque fois qu’elle sortait, même si elle espérait grandement ne jamais en avoir l’usage. Elle le mit dans sa gaine, qu’elle cacha sous son ample tee-shirt, activa le code de sécurité de leur système de protection ultra performant, avant de la maison en fermant bien la porte à clé, comme le lui avait demandé sa sœur, limite paranoïaque sur ce niveau-là. Mais bon, on la comprenait. Se tournant vers leur jardin, d’une taille respectable, fleuri est possédant assez d’espace pour que leurs bestioles puissent gambader en paix, Alice siffla une seule fois, et un énorme bouvier bernois arriva comme une balle en aboyant comme un gros taré. Loki, puisque tel était le nom du chien, sautilla autour de sa maîtresse, réduisant en miettes sa réputation de protecteur méchant qui gobe ceux qui s’en prennent à elle. Alice caressa la tête de son chien, et l’attrapa par le collier pour le faire sortir de la maison. Comprenant qu’ils partaient en balade, Loki se calma, et se mit à battre de la queue. Son chien était un véritable amour. Intelligent, sympathique, obéissant, il avait été dressé à la perfection, et n’acceptait de manger quelque chose que si Alice le lui autorisait au préalable. Sinon, il se contentait de regarder la nourriture, sans la toucher. De même, il n’aboyait presque pas, et quand on entendait sa voix puissante, on comprenait que des gens louches s’approchaient de la maison. Il n’attaquait que si sa maîtresse était en danger, sinon, il se contentait de rester tranquille. Mais il était vrai que de se retrouver face à face avec un gros chien d’environ soixante-dix centimètres devaient en calmer plus d’un parmi ceux qui pensaient que la jeune blonde était une demoiselle fragile et inoffensive.

Se mettant à marcher vers le bar, quartier général du parti rebelle désaxé qu’elle avait retapé avec son propre argent de l’époque, Alice lâcha son chien, qui se mit à folâtrer autour d’elle, sans toutefois la quitter des yeux. Il partait en avant puis faisait demi-tour, la laissait dépasser et revenait en courant. Tandis que Loki se dégourdissait les pattes, sa jeune maîtresse réfléchissait, une main posée sur son sac à bandoulière en chanvre et cuivre, qu’elle surveillait comme la prunelle de ses yeux. Car en effet, ce sac lui tenait à cœur en la faveur qu’il contenait des choses lui étant utra précieuses. Comme par exemple son téléphone portable, un joli Nokia, avec un MP4 tout à fait potable, avec les clés de la maison, la laisse de Loki pour le cas très hypothétique où un flic lui demande d’attacher le clébard, et une petite boîte contenant quelques premiers secours, on ne sait jamais. Mais disons qu’avec une protection ayant le gabarit de Loki, on évitait soigneusement la demoiselle. Alice s’en rendit bien vite compte en traversant le parc, lieux où squattaient les SDF et les drogués, qui étaient tous attirés par les jeunes filles fraîches ou à l’air riche, ce qu’elle avait l’air en tous points. Mais à chaque fois que l’un d’entre eux s’approchait ne serait-ce que d’un pas, Loki revenait vers elle en remuant la queue et en fixant celui qui avait l’outrecuidance de tenter de briser la concentration de sa maîtresse. Décidant de ne pas s’attarder dans un lieu aussi dangereux, elle pressa le pas, tentant d’ignorer les regards insistants des rares personnes présentes. Alice détestait qu’on la reluque car, agoraphobe et claustrophobe, elle avait l’impression d’être enfermée par le regard des gens. Attrapant son chien par le collier, elle s’en fut, ne le lâchant que quand elle eut quitté le parc. Malheureusement, elle s’était trompée de direction, et si elle voulait rejoindre son point de chute, il lui fallait soir retraverser le parc, ce qu’elle se refusait, soit passer par les ruines. Décidant de couper par les ruines, elle s’y dirigea, laissant son chien renifler tout autour de lui, cherchant sans doute la présence d’un autre animal, ou du moins sa marque. Alice, elle, n’en menait pas large, parmi les constructions détruites et silencieuses. Enfin, silencieuses, ou presque … Car Loki était revenu vers sa maîtresse, et grondait du fond du ventre en découvrant des crocs acérés et translucides. Eh merde, des ennuis.

« Tiens tiens tiens, n’est-ce pas une très jolie garniture qui s’en vient vers notre assiette ? Venez voir, les mecs ! »

L’homme qui avait parlé sortit de l’ombre, et Alice le reconnut directement, sans pourtant ne l’avoir jamais vu. Car sa sœur lui en avait parlé, le présentant comme un caïd qui dealait de la drogue et qui avait tenté de l’éliminer pour essuyer tout risque de concurrence. Alice reconnaissait tout, de la cicatrice sur l’œil au dragon tatoué sur le crâne, en passant par un gabarit d’armoire à glace et la couardise d’une hyène, qui devient subitement courageuse quand elle est en meute. Or, il n’était pas tout seul. Quatre hommes, du même gabarit, sortirent d’une maison en ruine, et là, Alice mit discrètement la main dans son sac pour saisir son téléphone, l’ouvrir, et appuyer sur la touche qui était prédéfinie sur le numéro de sa sœur jumelle. Elle laissa le téléphone sonner, et raccrocha quand sa sœur décrocha. Au secours, Lisbeth, SOS là, vraiment. Loki continuait de grogner, et maintenant ses poils étaient dressés, le rendant encore plus impressionnant.

« C’est la première fois que je vois une jolie fille venir à notre repaire. Tu veux que je te fournisse, c’est ça, poupée ? Tu vas devoir me payer. En nature. »

Les gorilles du dealeur se mirent à rire, et brusquement, Alice oublia sa peur. Maintenant, elle était une désaxée, et aucun flic ne viendrait à son secours. Parce qu’ici, il n’y avait ni flics, ni secours. Juste elle, son arme, son chien, et les cinq abrutis qui la lorgnaient avec insistance. Une lueur passa dans son regard … Et la rebelle se mit en marche.

« Tout dépend de tes arguments. Si elle est aussi grande que le vide séparant tes deux oreilles, ça peut devenir intéressant. Mais vu la manière avec laquelle tu t’exprimes, et le rire de tes laquais, j’en serais plutôt à penser que vous vous partagez un neurone tout petit et que votre virilité communiste n’excède pas ledit neurone. »

Le type arrêta de rire, et la fixa de son regard porcin. Caressant la crosse de son arme, alice en vint à remercier Lisbeth de l’avoir obligé à toujours porter le Beretta. Prudente, la jeune fille se dirigea vers un vieux mur en ruines sur lequel elle pourrait s’appuyer. Ah, ils voulaient la bouffer ? Ils allaient être déçus du voyage. Se concentrant sur les hommes, la jeune mentaliste décrypta leurs intentions en un tour de main, et d’un geste, ordonna à Loki de sauter sur l’un d’entre eux. Il se ne priva pas et l’attaqua, crocs découverts, montrant bien qu’il allait mordre. Alice, elle, était montée sur le mur et y appuya sa main droite, puis partit en toupie, ne s’appuyant que sur sa main, pour envoyer ses pieds dans la tête de son adversaire. Se rabattant sur le muret, elle envoya ses jambes en ressort, et elles allèrent heurter le ventre d’un des hommes, qui s’écroula, brusquement privé de souffle. Sortant son Beretta, elle se releva sur le mur, à demi accroupie quand même, et fixa son arme sur les deux qui approchaient, dont le dealeur en chef.

« Pas bouger ! Reculez, ou je tire ! »

« T’es pathétique, gamine. Tu sais te défendre, mais tu sais pas tuer. Ta main tremble sur la crosse, jamais t’oseras mettre fin à une vie volontairement. T’es qu’une faible. »

Le pire … C’est qu’il avait raison. Alice se savait incapable de tuer un homme de sang-froid. Et son doigt tremblait sur la crosse, montrant son hésitation à qui voulait bien la voir. Rassuré face à son trouble, le dealeur envoya son pote choper la fille. Alice pointa sur lui son arme, lui intimant de reculer. Il ne fallait pas qu’il brise son espace vital … Trop tard. Il était trop près. Sans fermer les yeux, Alice appuya sur la gâchette de son arme d’où jaillit une détonation fulgurante, et l’homme s’écroula au sol, un trou parfait creusé pile au-dessus des deux yeux. Mort. La blonde se mit à paniquer sans pouvoir se contrôler, et dirigea son arme sur le dealeur, qui la prenait bien plus au sérieux, désormais.

« Alors ? Tu te barres, ou je te descends ?! »

Mains tremblotantes. Doigt trop près de la gâchette. Regard fou de la bête acculée. Voix où perçait l’hystérie qui menaçait de poindre, et d’éclater à tout moment.
Le corps d’un homme qui perdait son sang, et qu’elle avait tué. Bordel, elle venait de tuer un homme.

Lisbeth, si tu veux faire ton apparition de super-héroïne, c’est maintenant ou jamais.
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Isis E. Shredder
Isis E. Shredder

La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3] _
MessageSujet: Re: La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3]   La guerre des gangs. [Moceuuuuh <3] EmptyDim 15 Aoû - 11:13

« Calme Alice. Laisse-moi faire. Le premier qui la touche, qui ne ferait que l’effleurer, je lui pète la gueule, je lui récupère tout ses clients, je le castre et je le fais parader avec ses couilles collées sur le front, vu ? »

J’apparu derrière Alice, les mains négligemment enfoncées dans les poches, ne brandissant pas même mon Beretta. A mes côtés, Fenrir, mon chien qui ressemblait plus à un loup, d’où son nom, s’aplatit en grognant, découvrant des crocs à en faire pâlir de jalousie le vilain méchant de Sleepy Hollow. Mais si, celui qui s’amuse à se tailler les dents en pointes ! Mon regard bleu électrique planté dans celui du sale con qui osait emmerder ma sœur, je me juchais d’un bond agile sur le muret à côté d’Alice, penchant mon buste en avant, gardant toujours mes mains dans les poches. Je connaissais le bonhomme, et lui aussi me connaissait. Enfin, il connaissait surtout mes New Rock, qui lui avaient déjà valu un nez pété et une épaule démise, ou un truc comme ça. La dernière fois qu’on s’était rencontrés, il avait eut l’impudence de me gueuler que j’étais qu’une sale pute, ce qui, à première vue, ne m’avait pas beaucoup dérangé, vu que j’avais pas mal d’amis qui avaient un passé de prostituées, mais quand il m’avait braqué son flingue entre les yeux en meuglant qu’il allait me faire la peau, j’avais été plutôt … irritée. Et je lui avais démoli sa face. A bien le regarder, je notai qu’aujourd’hui, il avait toujours le nez un peu tordu, ce qui me tira un sourire dur. Tiens donc, un cadeau inoubliable de ma part. Un mouvement de Loki me fit tourner la tête vers Alice. Ouh là, elle était toute pâle, ma mignonne petite frangine !
Il me suffit de suivre son regard pour apercevoir le corps sans vie, devant elle.
En instant, j’étais accroupie à côté de ma sœur, un bras passé autour de ses épaules, lui saisissant le menton de l’autre main pour plonger mon regard dans le sien. J’avais plaqué tout ce qui était en cours pour la secourir, et même si quatre bonhommes armés et mal intentionnés nous tenaient sûrement en joue, elle passait en priorité.

Mon téléphone avait sonné à huit heures vingt-deux ce matin. Décrochant avec hargne parce que je détestais qu’on me réveille, mais aussi avec ensommeillement, parce que j’avais veillé assez tard pour ne pas laisser Alice toute seule pendant l’intégralité de la soirée, je me calmais aussitôt en reconnaissant la voix douce de Saul. Un bonhomme totalement en manque s’agrippait à lui en meuglant, que dis-je, en lui hennissant de m’appeler pour que je lui amène sa coke habituelle. Avec un soupir, j’avais donc jailli du lit pour me doucher en troisième vitesse, m’habillant tout aussi vite et avec autant de provocation qu’habituellement, me maquillant toujours de la même façon, et me passant de petit-déjeuner. Dévalant les escaliers, j’avais laissé un mot à ma frangine, après m’être assurée qu’elle dormait bien – oh mais qu’est-ce qu’elle pouvait être mignonne, cette fille ! -, et je finissais par siffler Fenrir et Loki, les deux chiens de la maison, pour leur donner leur manger. Après quoi je m’acharnais à chercher un collier pour Fenrir dans ma chambre, vu qu’il avait paumé le sien, et je redescendis avec une lanière en cuir ornée de petits piquants d’ivoire que je lui attachais autour du cou. J’attendis qu’ils aient fini de manger pour les sortir tous les deux dans le jardin, récupérer mes clés et sortit de la maison. Fenrir allait se mettre à batifoler gaiment avec son pote quand je le sifflais à nouveau, et, tout content, il se mit à me faire la fête, avant de m’escorter en jouant au malabar insensible tandis que je sortais de notre demeure. Belle baraque, il fallait l’avouer. Vérifiant que mon sac était bien rempli de toutes sortes de drogues, et des quelques armes que je distribuais à qui me payait bien, je me dirigeais vers l’endroit que Saul m’avait indiqué. Je l’y retrouvais, peinant se dégager de l’étreinte de tous mes clients, et le saluait avec ironie, avant de jeter, glaciale, à tous ces gens qu’ils allaient devoir lui foutre la paix, ou je coupais les vivre.
Ca suffit à ce qu’ils se mettent en rang bien docile et me demande leur dose.
Une fois cela fait, je discutais gaiment avec le jeune homme et on passait pas loin des ruines quand mon téléphone vibra dans ma poche. Ni une ni deux, je décrochais, et quand Alice raccrocha, je compris qu’elle était en danger. Je pris congé de mon ami, et partis en courant pour rejoindre Alice, même si je ne savais pas vraiment où elle pouvait être. Me fiant à mon intuition, je fonçais vers les ruines. Très vite, je pus marcher, vu que je reconnaissais ma sœur. Elle semblait tendue, en train de faire face à …

Un coup de feu retentit.

Je me remis à courir, cramant de peur pour ma sœur, mortifiée à l’idée qu’un de ces connards ai pu lui faire du mal. Non rien, que dalle. Ouf.
Et désormais j’étais là, à serrer ma sœur dans mes bras en ignorant parfaitement ces connards.

« Eh, Lisbeth, lâche ta proie, c’est la notre, on l’avait ferrée avant toi ! »
« On dirais que tu n’as pas compris. Le premier qui touche à cette jolie fille, je lui explose sa gueule, parce que cette fille m’a sauvée la vie, parce que cette fille va peut-être vous sauver la vie, vu ? C’est un membre important du PRD, c’est la personne la plus chère qui soit à mes yeux, et je ne laisserai aucun de vous, bande de gorilles à la gueule de porc, lui faire du mal. Donc vous dégagez, ou bien je vous défonce la gueule. »


Après un petit silence, j’ajoutais avec un vilain sourire :

« Apparemment, ton joli nez ne se souvient pas assez de moi, même s’il penche toujours un peu … »

Ca suffit à le mettre hors de lui, et il brandit son arme comme un dégénéré. Il allait tirer au moment où je me jetais sur Alice pour rouler avec elle derrière le muret. Le coup de feu passa à un cheveu de son visage. Loki et Fenrir eurent apparemment la même idée, vu qu’ils s’aplatirent à nos côtés, les dents découvertes, grognant avec les poils tout hérissés. Appuyée sur mes coudes, je fixais Alice :

« Hé, Marmotte, je veux pas que tu te pourrisse la vie à cause de la carcasse de l’autre ! Il te menaçait, tu l’as tué. Vivre à Berlin-Est, ce n’est pas aimer tuer, mais c’est savoir accepter le prix du sang, celui que tu verseras comme celui que tu vas faire verser. Je sais que parfois, on se demande pourquoi on s’escrime comme ça à aider des gens comme eux, mais n’oublie pas qu’il y a des gosses, des innocents ici. Qu’ils ont besoin qu’on les protège contre ces ordures. Marmotte, c’était de la légitime défense ! C’est pas le genre de mec qui dit ça pour plaisanter. Ici, toutes les menaces sont à prendre au sérieux. »

Je jetais un coup d’œil par-dessus le mur en ajoutant :

« Et surtout les miennes. »

Et ni une ni deux, je me relevai et bondissais au sol, Beretta brandi, et leur faisait face.
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