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 Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre.

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Isis E. Shredder
Isis E. Shredder

Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre. _
MessageSujet: Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre.   Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre. EmptySam 25 Sep - 21:52


« Tout oiseau aime à s'entendre chanter. »

Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre. 459264j12

CITATION •• Comporte toi en héros : tue ton putain d'égo.

CREDIT •• Cyrine.
AVATAR •• Jared Leto.


PSEUDONYME •• Nathaniel Bartiméus Withmore.
SURNOMS •• Nath et tous ses dérivés.
AGE •• Trente-cinq ans.
CONDITION •• Aisée, grâce à ses soeurs.
METIER •• Garde du corps de sa petite soeur, Eryn, et tatoueur à mi-temps.

TAILLE •• Un mètre quatre-vingt. Petit bourgeon est devenu grand arbre.
CORPULENCE •• Svelte et musclé, mais pas comme ces malabars qui gardent les portes des boîtes de nuit. Tout en finesse quoi. Cool

TICS •• Plisser les yeux ; mordiller l'ongle de son pouce en fixant le vide ; serrer les dents ; marcher - il est incapable de rester immobile.
PEURS •• Qu'on touche à l'une de ses petites soeurs ; qu'on détruise son foyer tant aimé ; attraper une maladie grave et ne plus pouvoir s'occuper d'Eryn et Ambre.
FORCES •• Sa famille tant adorée ; la présence rassurante de son chien, Fenrir ; sa guitare électrique.

CARACTERE •• Ironique - Cynique - Anarchiste - Misanthrope - Violent - Intelligent - Androgyne - Protecteur - Mémoire photographique - Vif - Bisexuel - Moqueur - Méprisant - Dévoué - Spontané - Amusant - Paranoïaque.



« La solidarité est une force. »

Sérieusement, ce qu'il en pense, Nathaniel ? Il est juste révolté quoi. Non, vraiment ? x) C'est un de ces anarchistes qui gueulent bien fort qu'ils en ont plus que ras-le-bol de cette injustice flagrante et inacceptable ; il ne comprend pas comment les gens peuvent accepter que des êtres soient méprisés et rabaissés de cette manière tout simplement parce qu'ils veulent se défendre ou qu'ils assument leur différence. Ce principe de privilèges et de désavantages le révulse au plus haut point. Le fossé entre axé et désaxé l'écoeure tout autant que les noms donnés aux deux castes. Axés et désaxés, ça veut dire quoi, que les premiers sont droits, les seconds fous !? Il refuse d'accepter l'idée qu'on tente de lui faire avaler ! Alors pour manifester sa fureur, il a taggé, manifesté, crié, et ça a mal fini pour lui. Maintenant il est un désaxé, et ce qui le hérisse plus que tout, c'est d'apprendre qu'on chercher des emmerdes à ses soeurs adorées sous prétexte qu'il est catégorisé comme méchant. Un producteur demande à Eryn de changer de garde du corps ou de dégager ? Il se retient de gueuler et laisse sa soeur faire. Ambre se fait emmerder à cause de lui ? Il rage et regarde sa soeur péter un plomb. Il s'est déjà fait tabasser par des contestataires (bon d'accord, il avait tapé le petit frère d'un des contestataires) et sa fiancée, Sarah, était une désaxée avant de mourir dans une manifestation. Alors depuis, forcément, il garde une sacré rancoeur envers les contestataires et le gouvernement, notre beau copain désaxé ...


« Les vieux péchés ont de longues ombres ... »

« Hé, dégage de mon chemin, gonzesse ! »
« Mais c’est mon tour … »
« Tu me cherches, minus !? »
« Y’a juste que je comprends pas pourquoi tu me dis de dégager. »
« Mais vire, sale gonzesse ! »

Il était une fois un petit garçon qui ressemblait un peu trop à une petite fille …

Par un jour de pluie, le vingt-six décembre deux mille quinze, la famille Withmore était heureuse. La femme, âgée d’une vingtaine d’année, venait d’accoucher sans problème de son premier enfant, après plusieurs mois d’anxiété quant à cette grossesse prématurée. Elle avait toujours soutenu qu’elle ne voulait des enfants qu’à partir de trente ans, et pourtant, âgée d’à peine vingt-deux ans, elle devenait mère d’un petit garçon, que la famille Withmore baptisa Nathaniel. Très vite, néanmoins, les deux parents réalisèrent qu’ils n’étaient pas faits pour s’occuper d’un petit garçon, pas aussi tôt en tout cas. Le père avait beau avoir déjà vingt-sept ans, il était, comme sa femme, était encore plongés dans ses études, et cet enfant non désiré finit par les irriter grandement. Comment réussir à travailler lorsqu’un petit garçon se mettait à geindre à pleine gorge passé minuit !? Chaque jour, ils devaient s’occuper de leur fils en rentrant de leurs différentes écoles et de leurs travails respectifs : c’était intenable, surtout que le petit restait seul trop longtemps. Les parents finirent par mettre la main au porte-monnaie et engager une nourrice qui le gardait tout le jour, pendant qu’ils travaillaient en dehors de la maison. Lorsque le garçon grandit et put enfin aller à l’école, ce fut un véritable soulagement pour les jeunes parents, qui purent alors réduire leurs dépenses et qui espéraient voir leur fils grandir tout seul comme un beau bourgeon. Quelle ne fut pas leur contrariété lorsque le petit Nathaniel vint les voir en pleurant qu’un garçon un peu plus grand lui avait dit qu’il ressemblait à une fille et l’avait doublé à la cantine ! Irrités, les parents haussèrent les épaules en ignorant les pleurs de leur enfant. Mauvaise idée. Plus Nathaniel grandissait, plus il se faisait chahuter par ses camarades de classe. Quoi, un androgyne tout frêle et tout petit même pas défendu par ses parents ? Mais quel super souffre-douleur pour des petits garçons bien formés et ravis d’avoir une tête de turc à accuser en cas de problème ! Tout au long de sa scolarité, donc, le pauvre petit garçon fut poussé dans tous les sens, raillé et méprisé de ses camarades, sous prétexte qu’il ne leur ressemblait pas, et surtout, qu’il ne savait alors pas vraiment se défendre.
Et pendant ce temps, Nathaniel découvrait qu’il était doté d’une excellente mémoire photographique, et comprit qu’il n’oublierait jamais le visage de ceux qui le persécutaient en riant.


« Nathaniel, je veux que tu gardes Ambre, ce soir. »
« Mais maman, je devais aller au concert de … »
« Nathaniel, écoute ta mère ! »
« Mais bordel c’est dégueulasse ! C’est quoi cette nouveauté de me dire que c’est d’accord, que je peux y aller puis de me gueuler de laisser tomber le matin du concert !? »
« NATHANIEL ! Ecoute ta mère et arrête d’être aussi vulgaire, bon dieu ! »
« Tu sais ce que je lui dis, à ton putain de bon dieu !? »

Il était une fois un grand garçon qui découvrait sa petite sœur …

Et puis il fallait s’y attendre. Nathaniel, alors âgé de douze ans, rentra un jour du collège avec un œil au beurre noir, comme souvent, et se disputa violemment avec son père, qui lui crièrent qu’ils en avaient marre de ses mensonges, qu’il se faisait mal lui-même pour attirer l’attention et qu’il n’était finalement qu’un petit gamin égocentrique. Durant toute la dispute, sa mère, assise dans le canapé à côté de son père, le fixa avec intensité, jusqu’à ce que le jeune garçon décroche de la conversation pour plonger son regard dans celui de sa mère. Elle brisa le silence qui suivit en lui annonçant d’une voix atone qu’elle était à nouveau enceinte, et qu’elle avait besoin de calme. Les bêtises de son fils ne serviraient qu’à la gêner, et ce serait bête qu’elle ne puisse pas accoucher reposée et détendue, n’est-ce pas ? C’est pourquoi il commença à détester le petit frère ou la petite sœur qui allait bientôt naître. L’apogée de sa fureur fut quand ses parents l’empêchèrent d’aller à un concert qu’il attendait depuis près d’un an, l’engageant comme baby-sitter pour leur permettre d’aller se faire un petit tour au restaurant en amoureux. Choqué, il attendit que ses parents soient partis pour claquer la porte et, billet en main, courir jusqu’à la salle des fêtes et écouter sa musique tout la nuit. Un peu trop longtemps, d’ailleurs. Il rentra à trois heures du matin, et le lendemain, eut une nouvelle conversation avec ses parents, qui finirent par décréter que tant qu’il ne serait pas calmé, ses CD, sa guitare et son iPod chéris lui seraient confisqués. Il ne tint que trois jours et vint s’excuser à contre cœur, acceptant de garder sa petite sœur quand ses parents le lui demandèrent. Et comme il fallait s’y attendre, le grand frère finit par apprécier la petite qui gazouillait gentiment dans son berceau tandis qu’il dessinait en écoutant de la musique, ou bien pianotait sur le clavier de son pc en s’entraînant à attaquer les ordinateurs des autres. Quoi, hackeur ? Oh le vilain garçon qui a bien compris que, la vengeance, c’est un plat qu’on prépare bien, qu’on met au congélateur puis qu’on ressort quand on a faim. Prenant donc le contrôle des pcs des vilains qui l’embêtaient, il surfait sur leurs dossiers et effectuait de petites modifications pas grave du tout, mais relativement irritantes, comme modifier un ou deux mots de passe, ou changer les messages persos sur MSN ou Facebook. Quand à sa scolarité, elle était toujours tumultueuse du fait de sa petite taille et de son vissage toujours aussi androgyne, mais il avait appris à se défendre, à coup de poing, bien sûr, mais aussi de vannes bien cyniques qu’il tenait d’on ne sait trop où.
Nathaniel continuait d’enregistrer les visages et les noms de ceux qui le martyrisaient, se jurant de ne jamais les oublier et de les faire payer.


« Vire de mon chemin, Sarah ! »
« T’es qu’une putain de désaxée, dégages de ma vue ! »
« Mais arrêtez, rendez moi mes affaires ! »
« Nan mais tu rêves, on va les brûler ouais ! »
« Rendez-lui ses affaires. »
« Oh mais v’la la gonzesse ! »
« La gonzesse elle te défonce les couilles si tu continue d’emmerder Sarah. Quoique, la gonzesse elle s’est trompée, t’en as pas. »

Il était une fois un jeune punk qui s’était épris d’une jolie fille ...

A quatorze ans, Nathaniel trouva un nouveau moyen de pourrir la vie de ses parents, et se rentra chez lui avec quelques bracelets à piques qu’une fille du collège, Sarah, lui avait gracieusement offerts en remerciement après qu’il l’eût défendue contre un petit groupe d’emmerdeurs – même si résultat, ils s’étaient tous deux fait casser la gueule. Devenant amis, elle lui donna pas mal d’adresses punks dans les coins et les recoins de la ville, et ils se mirent à traîner ensemble, pour le plus grand malheur des parents Withmore, vu que Sarah était une désaxée. Quoi, leur Nathaniel traînait avec une de ces … ces monstres !? Voyant donc leur fils revenir avec bracelets à piques, tee-shirts provocateurs, chaines, badges, Doc Martens et tout le tralala, les parents commencèrent par ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes, puis se mirent à hurler sur Nathaniel, qui, manque de pot, refusa catégoriquement de retirer ces « loques » et hurla lui aussi sur ses parents. Et pour une fois, ce fut l’adolescent qui eut le dernier mot, sûrement grâce à toute la rancœur emmagasinée ces dernières années, vu que ses parents ne le croyaient toujours pas lorsqu’il clamait qu’on le persécutait au collège. Continuant donc de se disputer avec ses parents, Nathaniel passait ses journées soit à écouter de la musique dans sa chambre, en dessinant ou bidouillant son pc, soit à jouer dans un petit groupe formé avec Sarah et un des amis punks de celle-ci, soit à traîner avec Sarah et lesdits amis punks. Au collège, il traînait avec eux, et pour la première fois, Nathaniel avait vraiment l’impression d’être à sa place. Il riait avec ses nouveaux amis, plaisantait et montrait à quel point il pouvait être vif et spontané, une fois qu’on cessait de l’emmerder. Voyant le nombre de cons décidés à l’emmerder réduire légèrement devant sa nouvelle appartenance à un groupe de punks grandes gueules et emmerdeurs, il décida de laisser pousser ses cheveux bruns, et se disputa une nouvelle fois avec ses parents. Et à nouveau, ce fut Nathaniel eut le dernier mot, l’appuyant d’un grand coup de New Rock, qu’il avait trouvé d’occasion grâce à Sarah et payé sans trop de problèmes. Le temps continua de passer, jusqu’à ce que Nathaniel réalise que son cœur s’affolait lorsqu’il croisait le regard de sa jolie blondinette d’amie, qu’il pensait toujours à elle et qu’il n’était jamais plus heureux qu’en sa présence.
Il savait qu’il aurait dû l’oublier, et il savait aussi que ce serait juste impossible.


« Naaaath ! »
« Huuw ? »
« Natheuuuuh ! »
« Qu’est-ce que tu dis, Eryn ? »
« Naaaaaateuuuuuuuuh ! »
« Mais ça veut dire quoi, Naaaaaaateuuuuh ? »
« NATH. Viens vider le lave-vaisselle ! »
« Nath, Nath, Nathanieeeel ! »
« … MAMAAAN ! ERYN ELLE A DIT MON PRENOM ! »
« Mais qu’est-ce que tu racontes ? Je te préviens, si c’est une excuse pour ne pas ranger la vaisselle, je … »
« Naaath ? Elle, ékiii ? »

Il était une fois un grand frère qui rencontrait sa seconde sœur ...

A quinze ans, Nathaniel continuait de trainer avec ses amis, de se disputer avec ses parents et de garder sa sœur Ambre, plutôt satisfait de sa vie. Certes, ses parents et les boulets du collège l’irritaient au plus haut point, mais Amber la faisait rire et son cœur battait toujours aussi vite pour Sarah. Il aurait voulu que la situation reste éternellement ainsi, aussi fut-il particulièrement mécontent quand ses parents lui annoncèrent à table, d’une voix atone, qu’ils comptaient adopter une petite désaxée. Ils n’eurent pas besoin d’expliquer pourquoi, le jeune punk avait bien compris que la somme versée par le centre où ils comptaient adopter la petite était leur seul moteur, et il ne se gêna pas pour leur crier que cette conduite le révulsait, qu’il méprisait les gens comme eux, et que dès sa majorité, il couperait les ponts. C’est donc d’un mauvais œil qu’il vit d’abord l’entrée de la petite Eryn dans sa famille, surtout que ses parents recommencèrent à lui demander de jouer le rôle de père avec la petite comme il l’avait déjà fait avec Ambre. Quoi, changer une couche à minuit ? Nathaniel, tu veux bien t’en charger s’il te plaît ? Exaspéré, il dut donc recommencer à s’occuper de sa nouvelle sœur, tant et si bien qu’à nouveau, il finit par s’amuser de voir ses deux sœurs gazouiller doucement ensemble. Le coup de grâce, ce fut quand il traversa le salon pour récupérer son ordinateur portable qu’un des parents avait squatté pendant son absence et que la petite s’était redressée en pointant son doigt sur lui, prononçant son nom comme premier mot. Tout ému, il décida aussitôt de prendre Eryn sous son aile, et la défendit les quelques fois où les parents Withmore trouvèrent quelque chose à dire sur la petite. Adorant ses petites sœurs, il jouait volontiers avec elle, après avoir enlevé ses bracelets à piques pour ne pas leur faire de mal, bien entendu, et acceptait plus docilement de jouer les baby-sitters pour les deux petites beautés, comme il aimait à les appeler. Malgré cela, Nathaniel nota que ses parents étaient toujours aussi distants avec ses sœurs qu’ils avaient pu l’être avec lui, ce qui l’irrita au plus haut point : un beau jour, il perdit totalement patience et commença à le crier à ses parents, jusqu’à ce que ceux-ci lui hurlent d’aller se faire voir et qu’il n’avait pas à leur dicter leur conduite, perdant totalement le contrôle de leurs nerfs.
Serrant les dents, il claqua la porte de sa chambre en se jurant de ne jamais oublier la froideur de ses parents, et surtout de ne jamais les imiter.


« SARAAAAAH ! »
« Monsieur, s’il vous plaît, calmez … »
« BORDEL SARAH !! »
« Je ne me répèterai pas, monsieur, calmez vous, nous allons … »
« Vous allez quoi !? Vous l’avez tuée ! Vous avez tuée Sarah ! »
« Mais je vous interdit de dire ça, espèce de … »
« MAIS VOTRE GUEULE, OUAIS ! Elle va crever par VOTRE faute ! »
« Oh, mais la ferme, espèce d’anarchiste désaxé ! »

Il était une fois un jeune homme qui rencontrait la mort …

Le temps continua de passer. Nathaniel eut son bac, et continua de trainer avec Sarah, tout en entrant dans une école d’informatique. Un beau jour, il prit son courage à deux mains et avoua son amour à la jeune fille, qui lui sauta au cou en hurlant de joie, criant qu’elle avait toujours eut une peur monstrueuse de lui avouer qu’elle était elle aussi folle de lui. Eperdu d’amour, il se mit à la suivre dans les manifestations où elle allait crier, hurlant avec elle que la situation des désaxés était intolérable. Il se disputa une énième fois avec ses parents lorsqu’il ramena Sarah à la maison, la présenta à ses deux petites sœurs qui l’apprécièrent immédiatement, puis à ses parents en clamant qu’ils avaient décidé de se fiancer. Quoi, leur fils à eux, marié à une désaxé !? Mais rien n’y fit, le jeune homme étant majeur, il était tout à fait libre d’épouser Sarah s’il le voulait, bien que ce serait sans nul doute très mal vu des autorités. La vie était donc enfin belle pour Nathaniel. Il allait être heureux, enfin.
Et puis non.
Il y eut cette manifestation où il ne put venir, parce qu’il devait garder ses deux petites sœurs, et où Sarah se rendit seule. Ce n’était pas rare qu’ils s’arrangent comme ça, mais elle l’appelait en général vers la fin pour lui demander si elle pouvait passer chez lui. Cette fois-ci, lorsqu’elle appela, elle ne demanda pas si elle pouvait passer, mais plutôt si lui pouvait venir la chercher. Inquiet, il demanda à sa petite Ambre, alors âgée de huit ans, de s’occuper d’Eryn, leur donna des indications sur que faire en cas de problème, leur laissa son numéro de portable puis partit en courant, inquiet, vers l’endroit que lui avait indiqué Sarah. Lorsqu’il vit l’ambulance, son cœur s’affola, et il poussa les badauds rassemblés là, pris d’un affreux doute. Doute qui s’avéra être plus qu’un doute. Sarah était là, entourée de médecins, pâle comme un linge. Lorsqu’il demanda ce qu’il s’était passé, on lui apprit que la foule avait eut un mouvement de panique devant l’offensive musclée des policiers, et qu’elle s’était faite piétiner. Elle avait juste eut le temps de lui téléphoner avant de sombrer dans le coma. Il voulut la suivre aux urgences, mais un médecin l’en empêcha, hautain, prétextant qu’ils avaient besoin de calme. Ce fut le mot de trop : Nathaniel péta totalement les plombs. Il poussa l’homme, l’insulta, et pourtant dû regarder l’ambulance partir sans lui, se contentant d’hurler le prénom de sa bien-aimée, retenu par un policier. Il passa la nuit en garde à vue, et lorsqu’il ressortit, se rendit directement à l’hôpital. Ce fut là qu’il apprit qu’elle était morte durant la nuit, des suites de ses blessures. Sa vie perdit tout intérêt, à cet instant, et Nathaniel se renferma sur lui-même. Il rentra chez ses parents, brisé, et se fit engueuler pour avoir laissé ses sœurs sans surveillance, jusqu’à ce que ses parents notent son regard vide et le léger tremblement qui s’était emparé de ses membres. Lorsque, pour la première fois de sa vie, ils s’inquiétèrent de savoir ce qui n’allait pas, il leur répondit, glacial, que leur vœu avait été exaucé et que Sarah était morte. De ce fait, il pourrit un peu l’ambiance de la maison, mais bon, ça, on ne peut pas lui en vouloir, n’est-ce pas ?
Enfermé dans sa chambre, il se promit de ne jamais oublier le visage de Sarah.


« Nath ? »
« Laisse-moi, Eryn. S’il te plaît. »
« Nath, elle est où Sarah ? »
« Eryn, s’il te plaît, j’ai besoin d’être seul. »
« Elle est partie, c’est ça ? Elle est allée à l’hôpital. Et même si elle est toujours là, elle est partie pour toujours. Et toi tu ne l’oublieras jamais. »
« … Putain … MERDE ! Merde, pourquoi j’y étais pas, pourquoi je l’ai pas protégée … »
« Parce que nos parents t’ont demandé de t’occuper de nous et que tu leur a obéi. Et si tu y étais allé, tu serais parti aussi. Resté, et parti. Comme Sarah. »
« … »
« Tu veux que je te dise quelque chose d’important ? »
« Q … Quoi, ma belle ? »
« Moi aussi je t’aime, Nathaniel. »


Il était une fois un jeune homme qui apprenait à cicatriser …

Après la mort de Sarah, Eryn fut la première à consoler gentiment son frère, du haut de ses cinq ans, même si elle ne comprenait sûrement pas vraiment ce qui se passait. Ambre le réconforta aussi, et les liens entre le frère et ses deux petites sœurs se resserra encore. La présence de ses petites sœurs fut chèrent à Nathaniel, vu qu’après la mort de sa bien-aimée, il se mit à manifester de plus belle pour clamer sa haine envers cet injuste système. Tant et si bien qu’on le remarqua, le reconnut et qu’on l’embarqua une seconde fois, puis une troisième, une quatrième … Au bout d’un moment, les Withmore reçurent une lettre, frappée du sceau de la mairie, destinée à Nathaniel. Surpris et méfiants, les parents l’ouvrirent avant leur fils, puis vinrent l’engueuler sans qu’il ne sache de quoi ils parlaient. Lorsqu’on lui passa la lettre, il comprit mieux : on le traînait en justice pour sa violence dans les manifestations. Pour faire court, cette affaire se finit assez mal : il s’était trop fait remarquer, alors désormais, il serait un désaxé. A vingt-cinq ans, Nathaniel se disputa une énième fois avec ses parents, et les trois finirent par conclure que le mieux était encore qu’il quitte la maison, même s’il pouvait garder les clés et venir garder ses sœurs. Il se dénicha donc un petit appartement, et s’y installa, aidé financièrement par ses parents le temps qu’il se trouve un travail. Il commença comme tatoueur, initié par un de ses amis punks avec qui il avait gardé contact, et s’offrit quelques tatouages, à savoir un dragon qui étendait ses ailes sur ses omoplates et des signes tribaux sur les épaules. Et puis, un jour, tandis qu’il rentrait chez lui après une longue journée de travail, vers dix-neuf heures, il trouva Ambre assise devant sa porte, tremblant de froid et serrant dans ses bras un petit chien noir. Ouvrant des yeux ronds comme des soucoupes, il la fit rentrer en vitesse, et observa le chiot transi de froid qu’elle lui avait ramené en lui demandant ce qu’elle comptait en faire, sachant bien que les parents Withmore n’aimaient pas les chiens. Elle le fixa droit dans les yeux, très sérieuse, en lui expliquant qu’elle comptait sur lui pour bien prendre soin de son petit protégé, parce que c’était elle qui l’avait trouvé et qu’il devait être super gentil avec le petit toutou qu’elle lui avait ramené. Le fait est que, lorsqu’elle revint sonner quelques mois plus tard pour voir le chien, Ambre se fit sauter dessus par un jeune chien d’une bonne taille déjà qui la couvrit de léchouille, reconnaissant sa sauveuse et que Nathaniel regardait en riant, lui expliquant qu’il s’appelait Fenrir parce que voilà quoi.


« Alors c’est toi, le sous-être qui emmerde ma sœur ? »
« Mais t’es qui, toi ? »
« Moi ? Bah, la lavette, tu sais, son grand frère. Alors écoute-moi bien. Tu vas faire tourner le mot à tous les baltringues qui te tiennent lieu de potes. Je viendrai chercher ma petite sœur à l’école tous les soirs, et si elle se plaint que quelqu’un l’a enquiquiné, je retrouve ce quelqu’un et je lui fais la peau. Si elle me dit que quelqu’un l’a frappé, c’est mon chien qui vous bouffera. Vu ? »
« V … Vu, monsieur … »
« Monsieur ? Tiens, on me donne plus du lavette ? »

Il était une fois un grand frère qui défendait sa sœur adoré …

Continuant de faire du baby-sittings chez ses sœurs, âgées d’onze et huit ans désormais, il comprit un jour que sa pauvre petite Eryn semblait à peu près aussi épanouie que lui à l’école. Ce fut quand ils se cognèrent, qu’elle tomba et que, notant l’œil au beurre noir de sa sœur, il crut immédiatement que c’était lui qui lui avait fait qu’elle lui expliqua, en larmes, que non, c’était des élèves de son âge et ses aînés, aussi, qui la martyrisaient, en partie à cause de lui. Il faut dire que Nathaniel Withmore avait laissé sa trace au collège, en tant que punk devenu désaxé qui avait bien irrité les professeurs. Fou de rage à l’idée qu’on puisse emmerder sa sœur autant que lui avait été emmerdé, il la convainquit, le lendemain matin, d’aller à l’école en lui confiant qu’il avait un super plan, et vint l’y chercher le soir, accompagné de son Fenrir. Un lycéen était en train de s’en prendre à sa sœur quand Nathaniel le coinça, laissant Fenrir, qui avait développé un instinct protecteur envers son maître et les deux sœurs de celui-ci, grogner comme un moteur pas rassurant sur le jeune homme. Lorsque celui-ci lâcha Eryn, qui vint aussitôt se réfugier derrière Fenrir et Nathaniel, le grand punk attrapa le lycéen au collet, réalisant avec stupeur qu’il avait fini par grandir vu qu’il dépassait de quelques centimètres le jeune homme, et le colla contre le mur en lui crachant que le prochain qui touchait à sa petite sœur se ferait bouffer par Fenrir.
Il aurait aussi pu dire qu’il se souvenait parfaitement des visages qu’on lui montrait, mais il préféra garder ce petit secret pour lui et Eryn.


« Hey, mates-moi cette jolie blonde ! »
« Tu nous avais pas dit que ta sœur était un petit canon, mon vieux ?
« … Touchez pas à ma sœur, bande d’enculés. »

Il était une fois un frère qui tapait les méchants.

Se baladant joyeusement avec Fenrir dans le quartier punk qu’il habitait, Nathaniel eut un beau jour la bonne surprise de croiser le batteur du groupe dans lequel il était guitariste, quand Sarah était leur bassiste. Discutant à bâtons rompus, le batteur, un grand blond fumeur de clopes plus ou moins licites, apprit avec horreur que leur bassiste et chanteuse favorite était donc décédée, et, sous le choc, donna ses coordonnées à son ami. Lorsqu’ils se quittèrent, Nathaniel rentra immédiatement chez lui avec son gros toutou qui le suivait partout, le moral dans les chaussettes, et n’en sortit pas avant que … Avant que son ami ne l’appelle, le soir même, en gueulant qu’il avait oublié de lui parler d’une sale affaire de rixe entre bandes au beau milieu du quartier dans laquelle il était impliqué, et implora le jeune androgyne de venir le soutenir. Sans hésiter, celui-ci lui donna son accord, et ils convinrent de se retrouver à un bar, vu que ça tapait dans tous les sens. Se changeant rapidement pour se donner un aspect plus agressif à l’aide d’un beau bracelet à piques et du collier assorti, et d’une paire de grosses New Rock bardées de chaînes, Nathaniel s’empressa de rejoindre son ami, retrouvant avec joie un autre camarade de leur vieille bande de punk. Trainassant ensemble tous l’après-midi et règlent leur compte aux méchants pâbos, Nathaniel et ses amis aperçurent soudain une jolie tignasse blonde, ainsi qu’un minois que le jeune homme ne reconnut que trop bien. Il ne fut pas forcément très content de voir un groupe de méchants pâbos suivre la petite fille, et suivis de ses amis, s’élança à leur suite. Deux gros malabars tenaient en étau une pauvre petite Eryn toute perdue, et les deux amis durent retenir Nathaniel pour ne pas qu’il ne se jette bêtement sur eux comme une brute, préférant arriver à trois d’un air belliqueux. Pendant que l’ancien batteur cachait Nathaniel et les deux bonhommes à Eryn, le frère et le troisième ami réduisaient les autres à une bouillie pas belle. Une fois sa petite sœur hors de danger, Nathaniel prit congé de ses deux amis et voulut raccompagner sa sœur chez elle, puis abandonna, passant le reste de la journée avec sa petite sœur, ravi de pouvoir lui montrer son monde à lui. Elle l’implora d’accepter de passer la nuit chez lui, mais il refusa fermement, avançant que les parents Withmore l’embêteraient des années entières si elle ne rentrait pas à la maison ce soir, mais il ne put résister lorsqu’elle lui demanda si elle pouvait revenir le week-end prochain. Cette fois, cela dit, il lui suggéra de l’appeler avant, histoire d’éviter ce genre de … rencontres, pour qu’il vienne la chercher, et de rappeler s’il était en retard.
Même s’il était certain qu’il n’oublierait jamais d’aller chercher sa sœur.


« Mais … Eryn, tu sèches les cours ?! »
« T’occupe. »
« Mais ma belle, c’est important les cours, pars pas en vrille comme moi ! Attends, je m’habille et je t’amène à l’école, d’accord ? »
« Nath, pourquoi je suis différente ? »
« Qu’est-ce que tu me racontes, ma belle ? On est tous différents. Je suis différent, moi, et tu m’aimes bien, non ? »
« Oui, Nath, je t’aime. Mais pourquoi je suis différente de vous ? »
« Eryn … Comment ça, différente ? »
« Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? »
« Parce que je ne sais pas de quoi tu parles, ma puce. »
« Alors pourquoi tu fais cette tête ? »
« ... Eryn, ma chérie, va t’asseoir dans le salon. Je nous prépare de quoi boire, et j’arrive. »
« ... »
« A quinze ans, tu dois être assez grande pour comprendre. Surtout si c’est toi qui vient me le demander. Si tu es différente de nous, ma puce, c’est parce que … Tu n’es pas de la famille. »
« ... Quoi ? »
« Tu … Ahlala … Les Withmore t’ont adopté quand j’avais quinze ans. Par cupidité. Parce que ton adoption signifiait un beau paquet d’argent à la clé … Eryn ? … Eryn, ma belle, je suis désolée, on aurait du te le dire plus tôt … »
« Mais c’est qui mes parents ?! Et pourquoi ils m’ont abandonnée ?! J’étais pas assez bien pour eux, hein, c’est ça ?! »
« Arrête, dis pas ça ! Tes parents n’ont pas eu le choix ! »
« C’est faible comme excuse, ça … »
« Ils ne t’ont pas abandonnée, ma chérie. Ils sont comme moi … »
« Comme toi ? Des désaxés ? »
« Ma belle, les désaxés n’ont pas le droit d’élever des enfants … C’est interdit par la loi. »
« Mais … Mais pourquoi ?! »
« C’est un des nombreux inconvénients attachés au fait d’être un désaxé. Les enfants d’un désaxé sont envoyés dans le grand centre de la ville, en attendant d’être adoptés par une famille normale. »
« LES DESAXES SONT NORMAUX, NOM DE DIEU ! »


Il était une fois un grand frère qui racontait tout à sa petite sœur …

Et puis ce qui devait arriver arriva. Eryn, à quinze ans, vint sonner chez son frère, âgé de trente, pour savoir pourquoi elle n’était pas comme eux. Il feignit d’abord de ne pas comprendre, se jetant sur ses Doc Martens pour emmener sa sœur au collège, puis abdiqua et lui servit un chocolat chaud tout en lui expliquant le pourquoi du comment. Lorsqu’elle se mit à pleurer, il balança sa tasse en arrière pour bondir au chevet de celle qu’il considérait comme sa petite sœur, la serrant dans ses bras en lui murmurant moult mots doux. La voyant trop choqué pour rester seul, il appela son travail, expliquant qu’il ne viendrait pas, ainsi que le collège d’Eryn en prétextant une maladie pour la jeune fille. Elle resta toute la journée chez lui, et à midi, il appela Ambre au portable pour lui dire de ne pas s’inquiéter, expliquant en quelques mots qu’Eryn était chez lui. Ils mangèrent ensemble et discutèrent à nouveau toute l’après-midi, puis, Eryn murmurant qu’elle ne voulait pas rentrer chez elle, il lui rappela que sa porte lui était toujours ouverte. Elle rentra chez elle et dut s’engueuler avec les parents Withmore, vu qu’elle revint sonner une heure après, en larmes. Inquiet, Nathaniel lui offrit gracieusement son lit, se contentant amplement du canapé, et la conduit le lendemain au collège, Fenrir trottinant gaiement à leur côté. Le soir, elle préféra rentrer avec lui chez lui, et resta à squatter son lit une longue semaine, ce qui ne dérangea pas le moins du monde son aîné.
Il était trop ému que ce soit vers lui qu’elle s’était tournée.


« NATHANIEL ! »
« Mesdemoiselles, je vous prie de … »
« Tu crois quoi, sale connard, que tu vas nous empêcher de voir notre frère !? »
« Je ne peux pas vous laisser … »
« Oh mais bon dieu, laissez nous entrer ! »
« Mesdemoiselles je … »
« MAIS MERDE ON VEUT VOIR NATHANIEL ! »
« MESDEMOISELLES JE … »
« LAISSEZ MOI VOIR MES SŒURS ! »
« Monsieur, s’il vous plaît, restez allongé ! »
« JE VEUX VOIR MES SŒURS BORDEL ! »
« NATHANIEEEL ! »


Il était une fois le super-héros qui se faisait super-taper.

Inquiet pour Eryn, Nathaniel se mit à passer fréquemment chez les parents, tous les week-ends en fait, pour vérifier qu’elle encaissait le coup. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle lui apprit un beau jour, radieuse, qu’elle s’était trouvé un petit copain super compatissant, super beau et super gentil ! Un peu vexé qu’elle ne lui jamais parlé de ce garçon, il prit néanmoins cette nouvelle avec le sourire, et accepta joyeusement l’idée que sa petite sœur soit en couple. Durant le laps de temps où elle passa des après-midis avec son petit copain, Nathaniel s’occupa d’Ambre, riant de son caractère bien trempé et lui faisant joyeusement découvrir les moindres recoins de la ville qu’elle aurait pu ne pas connaître. Jusqu’à ce qu’un week-end, il arrive et remarque qu’Eryn avait l’air préoccupée, lui demande ce qui n’allait pas et se retienne de hurler en apprenant que son petit copain l’avait plaqué, à cause du fait qu’il était un désaxé d’ailleurs, et que non seulement il l’avait larguée, mais qu’en plus elle se foutait d’elle au lycée et qu’il l’ai envoyée contre un mur avant de lui cracher dessus. Les parents Withmore, de plus, ne faisaient rien pour arranger les choses et continuer de s’engueuler régulièrement avec Eryn. Fou de rage à l’idée que ce sale morveux cherche des emmerdes à sa sœur sous prétexte qu’elle n’avait pas honte de son aîné, et surtout mortifié à l’idée qu’il puisse causer des problèmes à Eryn, Nathaniel siffla Fenrir et tous deux chopèrent le sale morveux en question à la sortie du lycée, lui expliquant à la façon désaxée que non, il ne fallait pas embêter Eryn et que oui, il allait arrêter. Ce que Nathaniel n’avait pas prévu en relâchant le gars qui arborait désormais un beau cocard, par contre, c’est qu’il avait un grand frère contestataire et aussi protecteur envers son cadet que Nathaniel pouvait l’être envers ses deux sœurs adorées. Quelques jours après, il se fit joliment tabasser et fut finalement abandonné, dans un sale état, à l’angle d’une rue d’un quartier abandonné. Il eut de la chance qu’un de ses potes passe par là et que, affolé en voyant son ami perdre rapidement son sang et ne réagir aucunement, récupère son portable en appelant une ambulance pui les numéros d’urgence que Nathaniel avait configuré, à savoir ceux d’Eryn et Ambre. Ces dernières, apprenant que leur frère adoré était dans le coma, se débrouillèrent pour quitter leurs cours au beau milieu de la matinée et se précipiter à l’hôpital où elles trouvèrent leur grand-frère, branché de partout, et dans un sale état. Sous le choc de sa première défaite, Nathaniel prit un petit moment à comprendre d’où venait les grands cris qu’il entendait dans le couloir de l’hôpital, avant de réaliser que c’était ses petites sœurs adorées qui venaient le voir, et de se mettre à gueuler à son tour qu’il exigeait qu’elles entrent, sinon il arrachait ses perfusions et cassait tout, enfin bref, ce genre de menaces vachement plausibles quand le type qui les hurle est branché de partout et vient de se faire lyncher. Lorsqu’elles purent enfin entrer, elles pleuraient et lui hurlaient qu’il n’était qu’un pauvre fou, qu’il n’aurait jamais dû faire ça, sous son regard ébahi et encore un peu vitreux à cause du sang perdu et du choc de sa première défaite. Elles l’engueulèrent de plus belle en voyant la cicatrice qui zébrait son ventre, et insistèrent sur la peur qu’il leur avait causé, ainsi que comment il venait de foutre en l’air le reste de confiance que leurs parents avaient en lui bref, elles lui passèrent un joli savon. Il réussit finalement à les rassurer, leur promettant de les appeler lorsqu’il serait sorti de l’hôpital et leur demandant de s’occuper de son gros molosse qui devait hurler à la mort, enfermé dans son appartement un peu petit et mort de flippe à l’idée que son maître adoré ne rentre pas.. Sauf que Nathaniel n’aurait pas imaginé un instant qu’en disant ça, il laissait son chien participer au défonçage des faces des méchants qui l’avait envoyé à l’hôpital. Oh cooon. Il n’apprit qu’après qu’Eryn et Ambre, folles de rage à l’idée qu’un sale contestataire ai voulu buter leur frère et l’ai marqué à vie au niveau du bide, étaient parties casser la gueule à l’ancien copain de la petite blondinette, qui s’en tira finalement avec un cocard par Nathaniel et un poignet cassé ainsi que des organes génitaux défoncés par Eryn. Après cela, sachant qu’elles allaient se faire lyncher par les crétins contestataires, Eryn avait foncé dans le quartier punk où il vivait pour chercher ses amis, dont le batteur de son groupe qui, choqué, accepta de ramener sa bande de vilains désaxés pour cogner sur les gens qui cherchaient des emmerdes à Nathaniel. C’est si beau l’entraide. <3 Cela dit, lorsque les deux filles vinrent le voir pour lui expliquer, il commença par hurler, faisant flipper les infirmières, puis fondit en larmes, ému, et serra ses sœurs dans ses bras en manquant de peu de décrocher toutes ces satanées perfusions.
Il n’oublierait jamais à quel point elles pouvaient être adorables, ces sœurs qui avaient la moitié de son âge, et surtout il prit un sale coup de vieux.


« Bordel Nath. Tu vois ce que je vois ? »
« Euh, une Renault blanche ? »
« LA CAISSE DE CE SALE CONNAAAAAAAAAAARD. »
« Oooh mais du calme ma belle, repose illico cette pierre, j’y suis pour rien moi ! »
« Nath, mon chou, laisse moi la balancer sur sa bagnole. »
« … Laisse-moi faire un truc avant. »
« Hé, tu fais quoi avec tes clés !? »
« Ben je les nique en rayant sa voiture, quelle question ! Allez, balance ta pierre. »
« Nath ? »
« Oui ? »
« Tu sais que je t’adore ? »
« C’est coooool d’être le grand frère de deux beautés qui vous adorent toutes les deux. »


Il était une fois un sale désaxé qui vengeait sa super petite sœur.

Lorsqu’Eryn eut dix-huit ans, elle claqua immédiatement la porte du domicile familial, chose que sa sœur aînée avait fait déjà depuis très longtemps. Si celle-ci loua un petit appartement non loin de sa fac, la jolie blondinette vint tout droit chez son frère, s’installant joyeusement, ce qui amena à faire des travaux dans le petit appart, prévu et surtout meublé pour une seule personne. Mine de rien, ils s’éclatèrent comme de petits fous à retaper une pièce qui servait de dépotoir à Nath pour en faire une chambre confortable et coquette dans laquelle Eryn s’installa. Faisant les comptes, pour une fois !, Nathaniel finit par s’apercevoir que les travaux avaient coûté beaucoup plus chers que prévu. Il se tordit les méninges pour trouver pourquoi, et finit par arriver à la conclusion que jouer avec la peinture et le papier peint n’était pas l’idée la plus économique du moment. Comprenant bien vite que son maigre salaire ne suffirait pas à combler le trou sans qu’ils ne se serrent la ceinture, Nathaniel dut expliquer cela à sa petite sœur, à contre cœur parce qu’il aurait largement préféré lui offrir un train de vie comme celui auquel elle avait été habituée dans la famille Withmore. Immédiatement, Eryn décida de se prendre un travail à mi-temps, malgré ses études, ce que Nathaniel commença par refuser – « Mais non, te fatigues pas, faut que tu t’occupes de tes études ! Je verrais avec Jeff si je peux pas bosser à mi-temps avec lui, et je demanderai à Kevin de m’augmenter, je suis certain qu’il comprendra ! » - avant de céder, vaincu par les grands yeux bleus et la détermination de sa sœur. Elle se mit donc à chercher du travail tout en continuant de travailler sa double licence, histoire et musique – il dût d’ailleurs à contre cœur dépenser les économies qu’il avait fait pour pouvoir lui offrir une guitare à son anniversaire, à cause de leurs problèmes financiers – tandis qu’il jonglait entre deux travails, partant tôt le matin et rentrant tard le soir, exténué. Et puis un beau jour, lorsqu’il rentra, sa sœur l’attendait, comme à son habitude, mais cette fois-ci elle lui annonça qu’elle avait posé pour un photographe. Quelques semaines plus tard, tandis que Nathaniel revenait de son travail, elle lui expliqua qu’elle avait été repérée par une agence de mannequinat, et qu’ils tentaient de l’embaucher. Ouvrant des yeux ronds comme des soucoupes, Nathaniel lui demanda immédiatement ce qu’elle en pensait, pas surpris outre mesure de savoir que sa sœur n’avait pas tout à fait envie de devenir une icône de mode – de toute façon, une star avec un frère désaxé, ça ne risquait pas vraiment de plaire au peuple, songea-t-il amèrement. Ils en discutèrent un bon moment, puis la jolie blondinette conclut qu’elle allait accepter : ils avaient besoin d’argent, ils ne pouvaient pas se permettre de cracher sur un emploi qu’on leur proposait, surtout avec le statut de désaxé de Nathaniel qui ne jouait pas en leur faveur.
Et pendant ce temps, le jeune homme, désormais âgé de trente-trois ans … S’inquiétait pour Ambre. Où était passée sa petite sœur adorée ? Pourquoi ne donnait-elle pas de nouvelles depuis plusieurs mois ? Mais que s’était-il passé, bon dieu !? Mort de flippe, il aborda un jour le sujet avec Eryn, qui lui répondit qu’il n’avait qu’à appeler, lui, s’il s’inquiétait tant. x) Il prit donc son portable et composa le numéro de sa sœur, avant de changer d’avis et de lui envoyer un sms méga long, qui disait que « Aaaambre ? T'es où, petite soeur ? Tu nous manque ! Eryn est venue squatter chez moi depuis son anniversaire, et bah, euh, tu nous manque quoi. Ce serait cool si tu donnais un signe de vie ma jolie, on a peur que tu te sois laissée mourir de désespoir car étant séparée de nouus, tu ne peux survivre … 8D. Oh et puis je crame mon crédit en te faisant un message mégaaa long et super con surtout, estime toi heureuse et marre toi bien en le lisant. Je t'aime, non, ON t'aime. ♥️ » Ce que Nathaniel ne pouvait – forcééément – pas imaginer, c’est qu’à l’instant où le portable d’Ambre sonna joyeusement, elle se collait une lame de rasoir contre la gorge et s’apprêtait à mettre fin à ses jours. Imaginez un peu le choc quand, le soir même, au café avec Eryn et Ambre, Nathaniel et la blondinette apprirent que la petite brune avait failli se suicider à cause d’un amour déçu ! Elle s’était entichée d’un professeur, qu’elle avait rencontrée à une heure de colle qu’elle avait reçu pour avoir quitté les cours précipitamment, lorsque Nathaniel était à l’hôpital – « QUOI, ça fait aussi longtemps !? » - et deux semaines après, les deux sortaient ensemble. Sans qu’Ambre ne sache que l’homme était marié et père de famille, bien entendu. Lorsqu’elle le découvrit, elle plongea dans la dépression et l’anorexie, tout ça sans avoir l’idée de venir en parler à son frère et sa sœur. Pas content du tout, Nathaniel l’engueula, mais bon, on le connaît, en dix minutes c’était bouclé et il gémissait à sa sœur que, la prochaine fois, elle devait venir le voir ! Un beau jour qu’Ambe et son frère trainassaient, escortés de près par un Fenrir qui, hors de chez lui, perdait ses allures de gros doudou et jouait les méchants en grognant dès que quelqu’un s’approchait trop près de SON Nathaniel, la jeune fille arrêta néanmoins son frère, le regard fixé sur une voiture qu’elle reconnut comme étant celle de l’homme qu’elle avait aimé, et qu’elle haïssait, désormais. Après l’avoir joliment rayée puis bien caillassée, les deux Withmore se barrèrent en riant, entendant déjà les sirènes des policiers raisonner au loin. Quelques jours plus tard, Nathaniel, s’étant informé du nom du prof et sachant qu’il avait actuellement cours, vint sonner chez lui et tomba nez à nez avec sa femme, comme il l’espérait, à qui il raconta le pourquoi du comment, et lui montra quelques photos d’amoureux qu’Ambre et son prof avaient prises ensemble. Il parvint à manœuvrer assez habilement pour que la femme désigne son époux comme coupable et non la petite sœur du désaxé, et, fier de lui, rentra gaiment à son appartement en demandant à Ambre de lui dire si son prof changeait de tête. Lorsqu’elle revint, le lendemain, gueulant que son prof lui avait balancé qu’elle avait bien pourri sa vie, il éclata de rire et raconta tout à ses sœurs, fières de leur aîné.
Quelque chose lui disait qu’il n’oublierait jamais ce sale type.


« Bordel Nath, mais qu’est-ce qui t’es encore passé par la tête !? »
« Ils ont cogné Jeff. C’est suffisant comme explication, non ? »
« Mais toi aussi tu t’es fait cogner, espèce de boulet ! »
« Oui mais leur voiture est bien rayée, Ambre m’a appris l’art d’amocher les bagnoles. Et puis même, ils vont galérer à enlever ce que j’ai tagué sur leurs murs, et c’est tant pis pour leur gueule. »
« Nath, je veux plus que tu fasse ça. »
« T’es mignonne ma Eryn. »
« Nath, je t’aime. J’ai pas envie qu’il t’arrive quoi que ce soit à cause de tes conneries. »
« Moi aussi je t’aime, ma belle, et je serais prudent, promis. »
« Nath, si c’est encore une de ces promesses en l’air … »
« Non Eryn. Je t’aime vraiment, c’est pour ça que je te promets que je ferais pas de conneries. »


Il était une fois un homme qui découvrait qu’il aimait vraiment beaucoup une jeune fille …

Et que se passa-t-il quand Nathaniel apprit, un beau jour, que son meilleur ami, Jeff, s’était fait passer à tabac par des axés contestataires ? Fou de rage, il décida, comme à son habitude, de faire justice lui-même, et une nuit, raya leurs voitures, grattant la peinture pour laisser apparaître toutes sortes d’insultes, et tagua les murs de leurs maisons, avec le même genre de messages haineux. Seulement, tout dérapa : quand il entendit les sirènes des voitures de police au loin, il partit en courant et jurant, sans penser qu’il rencontrerait un autre véhicule de gendarmes un peu plus loin. Il fut arrêté dans sa course et interrogé. Derrière lui finirent par arriver les habitants d’une maison taguée, qui l’avaient vu par la fenêtre, des amis des gendarmes, hélas, et il se fit lui aussi tabasser, avant d’être reconduit à l’entrée de son quartier punk. Alerté par les sirènes, l’un des amis de Nathaniel et colocataire de Jeff, un certain Kevin, qui récupéra le jeune homme dans un très sale état et l’engueula tout en appelant une ambulance. Lorsque le jeune homme sortit, un bras dans le plâtre et opéré en urgence à cause d’une blessure jugée trop critique par les médecins, ce fut Eryn, folle d’inquiétude et de rage, qui l’engueula vertement à son tour, hurlant qu’ils allaient devoir galérer à payer les frais d’hôpital maintenant, avant de s’occuper de lui comme une mère s’occupe de son enfant malade. Ce fut durant cette période qu’il s’aperçut qu’il l’aimait réellement ; qu’il ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle ; qu’il ne vivait plus que pour elle ; et qu’il avait besoin de la voir, de lui parler, de l’écouter, de la toucher. Il s’aperçut que sa vie avait pris un nouveau relief depuis leur rencontre ; qu’elle s’était colorée de blond et de bleu ; qu’elle avait l’odeur et la douceur de sa peau ; et que la seule musique qu’il comprenait était celle de sa voix. Il s’aperçut qu’il méprisait tous ceux qu’elle méprisait ; qu’il aurait tué ceux qui la blessaient sans aucun état d’âme ; qu’il protégeait les rares qu’elle aimait comme il l’aurait protégée elle ; et qu’il reniait ses émotions pour ne pas qu’elles la heurtent.
Il s’était aperçu un jour qu’il l’aimait, tout simplement.
Quelques mois après s’être fait passer à tabac, Nathaniel rentra avant Eryn à l’appartement et, prenant le courrier, trouva une lettre de la boîte qui employait sa sœur. Sachant bien qu’il n’avait pas à faire ça, il ne put se retenir de l’ouvrir, et faillit hurler en voyant qu’ils lui proposaient un bel appartement dans un quartier bien plus recommandable que le coin de punk où vivaient Nathaniel. Son premier réflexe fut bien entendu de cacher la lettre et de ne pas en parler à Eryn, mais dès qu’elle rentra, celle-ci comprit que quelque chose clochait, et devant le déni du jeune homme, elle finit par fouiller dans sa chambre, avant de trouver la lettre simplement cachée dans un tiroir. Entrant dans sa chambre, Nathaniel eut la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec Eryn qui brandissait la lettre, et lorsqu’elle exigea des explications, ne put que bafouiller qu’il l’aimait trop, qu’il venait à peine de la retrouver et qu’il ne pouvait pas à se faire à l’idée qu’elle parte déjà. Ce fut qu’après avoir parlé qu’il comprit que c’était l’amour qu’il éprouvait à l’encontre de sa sœur adoptive – amour, ai-je dit, dans le sens de passion, et non pas de simple lien fraternel – qui le poussait à la retenir ici, avec lui. Il craignait, non, il savait que loin d’elle, sa vie n’aurait plus ce relief qu’elle avait acquis au cours de leurs mois de colocation. En entendant sa voix tremblante, Nathaniel s’engueula intérieurement, mal à l’aise à l’idée que sa sœur puisse se poser des questions sur pourquoi il se mettait dans un tel état pour, finalement, si peu. Une nouvelle fois, il s’en voulut d’infliger tout ça à sa sœur. Elle n’avait pas à subir son égoïsme ni son impulsivité, et encore moins à payer pour lui : il aurait dû se débrouiller seul avec ses dettes et ses frais d’hôpital, être autonome, une bonne fois pour toute, mais après son passage aux urgences, Eryn avait dû abandonner ses études pour travailler un max de temps, tandis que lui guérissait lentement. En moins d’un mois, néanmoins, il était à nouveau sur pied et travaillait d’arrache-pied, malgré les mises en garde de son médecin traitant, de sa sœur et de ses amis quant à cette façon de se remettre à travailler énormément après une longue convalescence. S’en voulant énormément, donc, il refusait toutefois de voir sa sœur partir, parce qu’il l’aimait, tout simplement, et que l’idée qu’elle puisse vivre loin de lui lui était insupportable. Elle gueula, tempêta, puis se tut en le voyant se refermer comme une huitre, tout gêné, et d’un coup, déchira la lettre. Emu, il se mit à sourire, et la serra dans ses bras, surprit en la sentant frissonner contre lui, avant de murmurer quelques mots à son oreille.

« Dis-moi, ma belle, tu fais quelque chose, ce soir ? »
« Euh, non, pas à ma connaissance. Pourquoi ? »
« Si tu n’y vois pas d’inconvénients, j’aimerais bien qu’on sorte. Tous les deux. Parce que j’aimerais bien te montrer quelque chose. »
« Quelque chose de joli ? »
« Quelque chose de magnifique. »


C’est ainsi que le soir, Nath, aussi anxieux qu’excité, la tira dans un bar pas vraiment romantique, et encore moins magnifique. Mais ce qu’il avait prévu, par contre, il espérait de tout cœur que ça le serait. Serrant la main de sa sœur, il s’assit face à elle, l’air innocent. Voyant comment certains soulards mâtaient sa sœur, il finit par sortir le coup du méga regard pistolet qui en refroidit plus d’un, puis attendit patiemment la venue de Jeff et Kevin, le premier le vannant allégrement, visiblement super heureux. S’empourprant légèrement, Nathaniel finit par lui dire « d’y aller », sous le regard ébahi d’Eryn qui regarda le blondinet et son ami Kevin monter sur la petite scène du bar, l’un passant derrière la batterie, l’autre attrapant la basse. Il ne manquait plus qu’un guitariste, désormais. Un guitariste qui fit un doux sourire à Eryn, le regard étincelant de peur et d’excitation.

« D’accord, tu dois te dire que c’est pas non plus très romantique, ce bar. Mais fais-moi plaisir, reste jusqu’à la fin. »

Et sur ces mots, il se leva en souriant à sa sœur, lui tournant le dos pour monter à son tour sur la scène et ramasser la guitare électrique. Le cœur battant à cent à l’heure, il échangea un regard avec Kevin et Jeff, hochant légèrement la tête, et le batteur se mit à jouer, tandis que le bassiste égrenait les premières notes. Quelques instants plus tard, c’était les accords de guitare qui résonnaient. Et Nathaniel se mit à chanter, sans cesser de fixer Eryn, son cœur battant toujours la chamade. Lorsqu’ils eurent chanté la moitié des chansons de prévues, Jeff, dont les bras commençait à fatiguer, réclama une pause, et ils posèrent leurs instruments l’espace d’une dizaine de minutes, juste le temps de redescendre voir Eryn. Ils discutèrent un moment, riant à grand bruit et plaisantant joyeusement, puis Jeff et Nathaniel remontant sur scène, s’étonnant du fait que le troisième reste un peu avec Eryn, alors que c’était sûrement celui qui la connaissait moins. Plus tard, Nathaniel apprit que son ami avait expliqué à sa sœur que la chanson suivante serait chantée pour elle, ce que le grand Withmore était tout bonnement incapable d’avouer à sa cadette. Ce fut donc sans se douter que son ami avait vendu la mèche que Nathaniel regarda Kevin les rejoindre, et qu’ils entamèrent Still Loving You, nom assez expressif j’imagine. La voix légèrement tremblante, Nathaniel se mit à chanter, sans quitter Eryn des yeux, Eryn qui semblait d’ailleurs au bord des larmes. Il se rappelait, lui aussi, de ce fameux jour où elle lui avait emprunté sa guitare pour essayer de jouer le début de la musique, lui expliquant qu’elle aurait aimé qu’un jour, un homme lui chante. Désormais, c’était chose faite, quelqu’un la lui avait chanté, et il espérait juste qu’elle comprendrait ce que ça signifiait, et surtout aurait les mêmes sentiments que lui. Lorsque, leur partie étant terminée, Nathaniel sauta de la scène pour se diriger à grands pas vers Eryn, il frémit légèrement en la voyant essuyer une larme.

« Eryn ? Tu as … pleuré ? »
« Non, j’ai tenté une transformation en panda, mais j’avais oublié le mascara. Tu veux que je te dise, Nath ? »
« Quoi donc, ma belle ? »
« T’as raison, c’est vraiment quelque chose de magnifique. »


Et se dressant sur la pointe des pieds – bah oui, vous savez bien, il est grand Nathaniel -, elle déposa un léger baiser sur les lèvres de son grand frère. A ce contact, un long frémissement parcourut l’échine du grand jeune homme. Lorsqu’elle recula légèrement, il commença par baisser les yeux, sentant ses joues s’empourprer, puis, posant ses mains sur les épaules d’Eryn, ce fut à son tour de l’embrasser, comme pour dire que oui, lui aussi il l’aimait beaucoup, vraiment, sa petite sœur.
Dans les semaines qui suivirent, Nathaniel, songeant amèrement que son statut de désaxé pourrait attirer des emmerdes à son Eryn, ne la lâcha plus d’une semaine, allant parfois même jusqu’à la chercher à la sortie de son travail, arrivant à l’heure Dieu sait comment. Un peu exaspérée, mais surtout attendrie et amusée, la jeune top model plaisanta un jour qu’il pourrait quasiment devenir son garde du corps, ce à quoi il répondit, tout à fait sérieux, que ça ne le dérangeait pas le moins du monde et que s’il pouvait éviter des dépenses supplémentaires, c’était d’accord. Après une petite discussion, ils convinrent donc qu’il deviendrait le malabar personnel de la jolie blondinette – parce que tout le monde sait que promener son désaxé d’un mètre quatre vingt qui se balade avec un gros toutou méchant, ça fait peuuur -, à condition qu’il abandonne son travail de serveur et ne fasse que le mi-temps en tant que tatoueur.

Nathaniel Withmore était né dans une famille bourgeoise.
Avait grandit dans le cœur d’une jeune punk désaxé.
Etait tombé sous les yeux de ses sœurs.
Mais désormais, il savait quelque chose.
Il se relèverai toujours pour les beaux yeux desdites sœurs.


« Avoir beaucoup d'amis, c'est n'avoir point d'amis. »


Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre. 1ff97c94262323

CREDIT •• FoX.

PSEUDONYME •• Mocerino, que beaucoup raccourcissent par Momo ou Moce, parfois Moceuh. x)
PRENOM •• Avec Facebook, c'est plus un secret, mais je le cache quand même, ouuh. x)
AGE •• Treize.

FORUM •• Ahahah. x)

CODE •• Les loups ne se mangeant pas entre eux, je ne crains rien. :18:


Dernière édition par Nathaniel Withmore le Dim 3 Oct - 10:42, édité 3 fois
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Isis E. Shredder
Isis E. Shredder

Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre. _
MessageSujet: Re: Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre.   Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre. EmptyJeu 30 Sep - 21:46

Et même que je m'autovalide. Trop la classe. :5:
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Nathaniel W. ; casse toi tu pue, et marche à l'ombre.

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